Antoine Warnier : « J'avais besoin de me rassurer »

A l’attaque sur les routes de Liège-Bastogne-Liège U23, Antoine Warnier a signé ce lundi son premier succès de la saison à l’occasion de la dernière étape du G-Skin Arden Challenge à Bertrix. L’Othéen s’est imposé en solitaire devant Jean-Albert Carnevali et l'Américain Jeffrey Perrin. Ce dernier remportant le classement général. "C’est rassurant de gagner", confie le coureur de la formation Color Code-Biowanze à www.directvelo.be après sa victoire.

"Je ne voulais pas refaire l’erreur de partir trop tôt comme à Liège-Bastogne-Liège", explique Warnier. "Mais dès la première côte, j’ai attaqué en compagnie de Pieter Geluykens. Cela m’a permis de débloquer les jambes qui étaient fort lourdes après Liège. Ensuite, on a bien géré la course, notamment avec Rémy Mertz et Florent Delfosse." Pourtant, il n’y avait pas de consignes au départ de l’épreuve. "Sur les kermesses comme aujourd’hui, chacun vient de son côté et il n’y a pas vraiment de briefing. Mais l’ambition est, quelle que soit la course, de faire le mieux possible. D’autant plus que sur des épreuves comme aujourd’hui, la victoire est à notre portée, comme on vient de le démontrer."

« IL MANQUAIT TOUJOURS LA VICTOIRE »

Après plusieurs tentatives d’échappée, le bon coup est finalement sorti dans l’avant-dernier tour du circuit local. "On s’était arrangé avec Florent Delfosse pour toujours avoir un homme dans les attaques. On ne voulait pas non plus être à deux, pour éviter d’être contré en cas de retour du peloton. Donc on y est allé chacun à notre tour", raconte le Liégeois. "Au dernier passage sur la ligne, sept hommes avaient une petite avance. J’ai vu que ça ne roulait plus et que c'était le bon coup donc j’ai fait le bon. Une fois rentré, j’ai directement attaqué pour ne pas avoir les jambes tétanisées par l’acide lactique. A cinq kilomètres de l’arrivée, j’ai eu un moment de doute mais les données de mon capteur de puissance m’ont montré que j’étais dans le bon. J’ai donc continué à fond jusqu’à l’arrivée, malgré des débuts de crampes. J’ai vraiment été rassuré quand la voiture neutre est revenue derrière moi et m’a annoncé que j’avais 40 secondes d’avance. J’ai alors pu savourer les 200 derniers mètres."

"Cela fait du bien de débloquer le compteur après deux ans sans victoire", avoue Antoine Warnier. "Je commençais quand même un peu à douter ! A l’entraînement, je voyais que j'étais en bonne condition mais il manquait encore la victoire." Le Wallon s’était montré à plusieurs reprises mais n’avait pas encore pu concrétiser. "A la Côte Picarde (1.NCup), j’étais très bien mais j’ai malheureusement chuté. Puis il y a eu Liège où j’ai anticipé, sans succès."

« A LIEGE, J'AI JOUE ET J'AI PERDU »

En effet, Warnier s’est mis en évidence sur la Doyenne pour Espoirs en attaquant juste après la Vecquée. "Les forts pourcentages ne me conviennent pas donc les consignes étaient d’anticiper la Redoute, où généralement la course se décante. Tandis que Ludovic Robeet ou Florent Delfosse, de purs grimpeurs, auraient pu accompagner un groupe d’échappés. Mais cette année, un groupe d’une cinquantaine d’hommes a pu passer la Redoute, malgré l’ascension rapide. En fait, j'ai joué et j’ai perdu." A l’arrivée, il terminera dans un second groupe, à la 32e position.

Son prochain rendez-vous sera le Carpathia Couriers Path, une épreuve de catégorie 2.2 réservée aux Espoirs disputée en Europe de l’Est. "Je prépare l’épreuve depuis déjà quelques semaines. Mais j’avais besoin de me rassurer, donc cette victoire arrive au bon moment. Notre équipe est dans une bonne dynamique depuis le début de la saison. Chacun tire les autres vers le haut. L’ambiance et le collectif chez Color Code-Biowanze sont vraiment exceptionnels", conclut Antoine Warnier.

Crédit Photo : Hervé Dancerelle - www.directvelo.com

Propos recueillis par Hervé Dancerelle.

 

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