Tour de l'Avenir : « Plus dur que l'an passé »

Le grimpeur américain Jeff Perrin connaît bien le tracé du Tour de l'Avenir, qui s'élance samedi de Saint-Flour (Cantal). Il a en effet reconnu les étapes stratégiques avec son équipe nationale, du 12 au 19 août (avec en prime une montée de l'Alpe d'Huez, qui ne figure pas au parcours). Le coureur originaire du Colorado, bientôt 21 ans, donne ses impressions à DirectVelo.
 
DirectVelo : Tu as disputé un Tour de l'Avenir assez montagneux l'an passé. Que penses-tu de l'itinéraire 2014 (voir les détails) ?
Jeff Perrin : Il est plus dur. L'an passé, nous avions déjà eu des arrivées difficiles au Col de la Madeleine [à Saint-François Longchamp, où Ruben Fernandez a construit sa victoire finale, NDLR] et au Plateau des Glières. Mais cette année, nous avons les quatre derniers jours truffés de montagne et terminés chacun par une arrivée au sommet. Et les trois premieers jours ont beau être un peu moins compliqués, ils ne seront pas faciles non plus...
 
Quelle sera l'étape la plus ardue ?
Il y en aura deux : la 6e [entre Saint-Gervais-les-Bains et La Rosière-Montvalezan] et la 7e [Saint-Michel-de-Maurienne – la Toussuire]. Mais la 7e sera la plus épuisante des deux car on en sera au dernier jour et la fatigue sera accumulée. Le Col du Molard, que l'on monte dès le départ, est exigeant. Et il n'y a pas de répit ensuite, avec l'enchaînement du Col de la Croix de Fer et la montée de la Toussuire où se jouera la bataille finale. Ce jour-là, je pense qu'on va terminer sur les rotules !
 
Et l'étape la plus décisive pour le classement général ?
Elles sont potentiellement toutes décisives ! Il n'y a qu'une journée qui semble plus calme sur le papier [la 3e étape, disputée mardi entre Montrond-les-Bains et Paray-le-Monial]. Mais même sur une étape de transition comme celle-ci, l'imprévisible peut se produire ! Bon, j'espère que les plus gros écarts se feront sur les deux dernières journées. Elles sont toutes les deux extrêmement dures. Si un coureur en lice pour le classement général a un jour sans, ce sera fini pour lui. Et il ne faut pas oublier la 4e étape, qui n'a pas l'air si mauvaise mais qui s'achève au Plateau de Solaison. Cette montée est elle aussi extrêmement difficile et sans temps mort.
 
Tu t'es classé 8e de la Ronde de l'Isard et 16e de la Flèche du Sud au printemps. Dans quelle condition abordes-tu ce Tour de l'Avenir ?
Je me sens bien. On sort d'un camp d'entraînement bien productif ces deux dernières semaines, dans la foulée du Tour Alsace. Je suis prêt. L'équipe nationale des Etats-Unis sait qu'elle peut bien figurer.
 
Crédit photo : Elisa Haumesser

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