Tour du Poitou-Charentes - Et. 1 : Les réactions

Mark Cavendish (Omega-Pharma Quick Step) a remporté ce mardi la 1ère étape du Tour du Poitou-Charentes (2.1), disputée sur 192,4 kilomètres entre Jarnac et La Ronde. Il a devancé Maxime Daniel (AG2R La Mondiale) et Roy Jans (Wanty-Groupe Gobert). Mark Cavendish s'empare du premier maillot blanc de l'épreuve. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo.com.

Mark Cavendish (Omega Pharma-Quick Step)
Vainqueur de la 1e étape et leader du classement général
« J’ai lancé à 200m de l’arrivée. Personne n’a été capable de me passer.  Aujourd’hui, on ne s’attendait pas forcément à ce genre d’étape. Le vent a tourné plusieurs fois durant la journée. C’était vraiment chaotique dans les derniers kilomètres car beaucoup d’équipes ont voulu emmener leur sprinteur. Le dernier virage était assez périlleux. Mais heureusement, mon équipe m’a bien emmené dans le final. J’avais encore trois gars de l’équipe devant moi au moment le plus important. Les gars d’Europcar ont essayé de déborder mais Mark (Renshaw) a fait un gros travail pour que l’on reste devant. Il a été le dernier à m’accompagner. Je suis vraiment satisfait de gagner ici. Je ne suis pas encore à 100% de ma forme. Cela fait trois semaines et demie maintenant que j’ai repris le vélo. Je ne sais pas si je pourrai gagner d’autres étapes. Il faudra voir, le Tour du Poitou-Charentes n’est pas une course facile ».

Maxime Daniel (AG2R La Mondiale)
2e de l'étape
« On n’a pas roulé aujourd’hui contrairement à plusieurs autres équipes, mais nous sommes quand même restés prudents, toujours aux avant-postes.  On voulait protéger Jean-Christophe Péraud et Christophe Riblon. Ensuite, comme il était prévu que ça arrive au sprint, on m’a protégé dans le final.
J’arrive à décrocher une belle deuxième place, cela me fait vraiment plaisir. C’est encourageant. Par rapport à l’année dernière où j’étais le seul sprinteur de l’équipe chez Sojasun, j’ai beaucoup moins d’opportunités cette saison chez AG2R. Il n’y a pas de rivalité entre Yauheni (Hutarovich), Appollonio ou moi. Ils sont plus âgés que moi. C’est tout à fait normal que je sois là pour aider l’équipe. Mais c’est vrai que du coup, quand on me donne ma chance, il faut que je la saisisse. A moi de montrer que j’ai ma place dans cette équipe, et qu’AG2R a eu raison de me faire confiance en me recrutant. Aujourd’hui, j’ai démontré que j’avais de bonnes qualités au sprint. Cela va me mettre en confiance. Et j’espère que ça mettra également en confiance le reste de l’équipe.
Une deuxième place derrière Cavendish, ça laisse moins de regrets qu’une autre deuxième place (sourires). Maintenant, deuxième c’est bien. Mais le prochain coup, il faudra quand même essayer de faire mieux ».

Rudy Barbier (Roubaix-Lille Métropole)
4e de l'étape
«  Je suis un peu mitigé.  On a perdu Maxime (Vantomme) et Baptiste (Planckaert) à dix bornes de l’arrivée, sur une chute. Romain Pillon également a été gêné et s’est retrouvé derrière. C’est un peu dommage car du coup, je me suis retrouvé esseulé. J’ai essayé de me débrouiller comme je le pouvais. Je ne suis pas du genre à me plaindre, mais il faut avouer que le final était assez compliqué. Les équipes remontaient de la droite, de la gauche… il y avait beaucoup de gros coups de patins. Julien (Duval) a fait du bon boulot. Il m’a remonté au dernier moment. Je suis déçu de rater les bonifications de peu.
Les gars de l’équipe ont été rouler durant la journée car on ne voulait pas se faire piéger. On a préféré être prudents au cas où il y aurait eu des bordures. C’était une étape où beaucoup de coureurs voulaient une journée calme, de retour du Limousin ou de Châteauroux. Mais il ne faut pas perdre le Nord. Ces prochains jours, ça risque de rouler fort. Ce n’est pas fini. Il y aura d’autres possibilités ».

Morgan Lamoisson (Team Europcar)
8e de l'étape
« Aujourd’hui, on avait deux coureurs pour le sprint, Kévin (Reza) et moi. J’ai vite senti que j’avais de bonnes sensations. Je voulais tenter ma chance au sprint. Je l’ai fait savoir aux gars en cours d’étape. J’avais déjà fait le sprint dimanche à Châteauroux et je voulais continuer sur cette lancée. Dans un premier temps, il fallait déjà éviter de prendre les cassures. Le problème, c’est que l’étape a été particulière. Pendant longtemps, ça ne roulait pas vite. Du coup, tout le monde avait encore beaucoup de jus dans les derniers kilomètres, et ça frottait fort. C’était même un peu dangereux. Romain (Cardis) et Kévin (Reza) étaient encore bien placés dans le dernier kilomètre. Aux 800m, dans le dernier virage, j’ai perdu la roue de Kévin. C’est peut-être là que je rate le Top 5 de l’étape.
Cette huitième place, c’est quand même bon pour la suite. Demain, on verra ce que l’on va faire. On va surement tourner, je ne sais pas trop encore. On a une belle équipe, avec Christophe Kern et Antoine Duchesne pour le chrono, voire Cyril Gauthier qui marche bien en ce moment.  Au sprint, je vais une nouvelle fois discuter durant l’étape avec Kévin et Romain ».

Sander Helven (Topsport Vlaanderen-Baloise)
111e à 1’19’'' - Echappé
« J’ai voulu sortir en contre-attaque dans le final car dans le peloton, ça ne roulait pas du tout  ! On allait tellement doucement… pendant si longtemps (rires). Quand je suis sorti, j’espérais pouvoir rentrer sur la tête de course très rapidement, pour prendre des secondes de bonification. Malheureusement, je suis rentré un petit kilomètre après le sprint intermédiaire.  A partir de là, j’ai simplement décidé d’y aller plein gaz, et de voir ce qu’il y avait moyen de faire. Je reviens de l’Artic Race of Norway. Je me sentais bien là-bas, mais je n’ai rien fait d’exceptionnel. J’aurais pu faire un meilleur résultat. Désormais, je viens sur ce Tour du Poitou-Charentes pour prouver que je suis en bonne condition. Je compte bien me remontrer à l’avant d’ici la fin de semaine. Peu importe l’étape, je n’en ai pas coché une en particulier d’ici vendredi ».

Thomas Rostollan (La Pomme Marseille 13)
152e à 11’06’'' - Echappé
« Je n’ai pas très bien compris ce qu’il a voulu faire (Marcus Burghardt, NDLR). C’est quand même un coureur de la BMC, une équipe World Tour. J’ai l’impression qu’il a été vexé de perdre son premier sprint, son premier GPM. Du coup, il a un peu fait une crise de gosse. Pourtant au début il roulait. Mais après le GPM, il nous a dit qu’il nous laissait faire, qu’il n’allait plus rouler. C’était un peu compliqué du coup. Je lui ai demandé de se relever, il ne voulait pas. C’est comme ça. Finalement, au troisième GPM il s’est remis à rouler. Car à ce moment-là, lorsqu’il a refait le GPM, je me suis dit – c’est terminé je ne roule plus -. Je trouvais ça assez petit pour un coureur de cette trempe. Se retrouver dans une échappée comme celle-là, ce n’est pas de chance. Quand Helven est rentré, il a relancé l’échappée. On a pu durer un peu plus longtemps, mais bon… En fin de course, je me suis retrouvé derrière à cause des crevaisons et des chutes. C’est dommage car j’aurais sans doute pu rester dans le bon peloton. Je vais essayer de tenter une nouvelle fois dans la semaine ».  
 

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