Benoot, ange-gardien de Vervaeke

Sur la Ronde de l'Isard, en mai passé, Tiesj Benoot avait signé un exploit en faveur de son coéquipier Louis Vervaeke. Un tempo de quelque cent kilomètres sur la dernière étape, à travers trois cols d'Ariège, dans les Pyrénées. La concurrence était ressortie écoeurée, incapable de placer un démarrage. Et Vervaeke s'était ainsi adjugé la victoire finale (lire ici).
 
Sur le Tour de l'Avenir, le duo est reformé. Non plus sous le paletot de Lotto-Belisol U23, que Vervaeke a troqué cet été pour celui de l'équipe WorldTour, mais plutôt sous les couleurs de l'équipe nationale belge.
 
"C'était un très bon souvenir, sourit Benoot. La Ronde de l'Isard, c'était ma première grande course en montagne, et aussi ma dernière à ce jour".
 
Depuis, le coureur hybride (aussi bien à l'aise sur les pavés que dans les côtes, au sprint qu'en contre-la-montre) s'est entraîné en juillet à Livigno, dans les Dolomites, plus pour les bienfaits de l'altitude que pour le relief lui-même. Mais il s'est senti une nouvelle fois à l'aise dans les pourcentages.
 
"Le souci, c'est que je ne suis pas au top de ma condition", nuance Benoot, impliqué dans la chute du peloton à 400 mètres de l'arrivée, dimanche, sur la 1ère étape vers Brioude (Haute-Loire).
La blessure critique tient à un gros hématome à la hanche, qu'il est obligé de panser tous les jours. Touché au côté droit, avec également des plaies au coude et à la jambe, le coureur avait refusé de passer des radios de contrôle à l'hôpital afin de "gagner du temps de récupération" et, estimant qu'il n'avait rien de cassé, il avait remis le test de vérité au lendemain. La souffrance fut en effet au rendez-vous mais le dur au mal a joué son rôle de coéquipier, descendant à sa voiture suiveuse pour collecter des bidons.
 
"C'est très dommage qu'il soit tombé, mais je sais que Tiesj fera toujours son maximum pour moi", rassure Vervaeke.
 
Considéré comme un leader de rechange au départ de la course, Benoot n'est même plus assuré d'être le dernier relais dans les cols pour son chef de file. "Rééditer sa performance de la Ronde de l'Isard sur le Tour de l'Avenir aurait quoi qu'il en soit été difficile, estime l'entraîneur national, Jean-Pierre Dubois. Mais nous attendons encore Tiesj dans la montagne, parmi un effectif très solide, qui comprend aussi Floris [de Tier] et Dylan [Teuns]."
 
Sur le Tour de l'Avenir, Benoot n'entend pas seulement jouer le domestique de luxe, mais aussi préparer au mieux les Championnats du Monde Espoirs, prévus fin septembre à Ponferrada (Espagne). 
 
Dans l'intervalle, il prépare son futur chez les professionnels, peut-être aux côtés de Vervaeke. "Je ne sais pas encore exactement où j'irai en 2015, dit-il. Je n'ai toujours pas signé de contrat pour le moment."

Crédit photo : Alexanne Bonnier

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