Sean de Bie en a fait de trop

Après avoir remporté le titre de Champion d'Europe Espoirs à Olomouc, Sean De Bie a obtenu un contrat chez les professionnels, au sein de la formation Lotto-Belisol. Des débuts qui ne sont pas tellement convaincants. "Jusqu'à présent, je ne suis pas vraiment satisfait de ma saison", reconnaît le néo-pro pour DirectVelo.be. "Je dois essayer de continuer ma progression en cette fin de saison, avec la forme que j'ai pour le moment."

DirectVelo : Après ton titre de Champion d'Europe, on s'attendait à mieux de ta part...
Sean De Bie : J'en attendais plus aussi après mon titre européen. Les Championnats tombent en juillet donc quand tu y es en forme, c'est difficile d'être bien en fin de saison. Puis pendant l'hiver, j'ai voulu trop travailler. J'en ai fait de trop, je ne me suis pas assez reposé. Puis j'ai ressenti le contre-coup.

« TIRER LES LECONS »

La faute à un hiver trop intensif ?
Non, car les premières courses de l'année comme le Grand Prix La Marseillaise et l'Etoile de Bessèges, j'étais très bien. Avant-saison, nous sommes allés trois fois en stage avec l'équipe, et entre ces périodes, j'allais presque systématiquement à Lucca, en Italie. Mais après Bessèges, j'ai eu trois semaines sans course et je suis reparti m'entraîner en Italie. C'est à ce moment que ça a déraillé. J'ai voulu en faire de trop pour être bien pour les classiques de début de saison, mais ça n'a pas marché. J'étais trop ambitieux. Je dois tirer les leçons pour l'an prochain.

« PAS FAIT LE FOU »

Tu as donc dû modifier tes plans de bataille ?
Je visais les classiques de début de saison : être présent dans la finale, me mettre en évidence, travailler pour l'équipe. Mais ça n'a pas réussi. Je vais donc essayer de me rattraper en cette fin de saison, et maintenant, l'équipe est contente de moi. Je veux continuer dans cette direction.

Comment as-tu abordé ce changement de cap ?
Jusque mai, j'étais toujours une guerre en retard. Depuis, ça va mieux. En juillet, j'ai fait le Tour d'Autriche, puis j'ai pris une semaine de repos avant de commencer à préparer la deuxième partie de saison calmement. Je n'ai pas fait le fou, donc ça ne peut qu'aller bien.

« A DOMICILE, UN BOOST SUPPLEMENTAIRE »

On t'a déjà vu à l'avant à la Druivenkoers Overijse, à domicile...
Le public à Overijse était présent en masse pour m'encourager. Ça donne un boost supplémentaire. Forcément, rouler dans sa province, ça fait plaisir. Il y a beaucoup de monde le long de la route, et quand tu peux te montrer, c'est deux fois plus agréable. Maintenant, je vais faire beaucoup de courses d'un jour en Belgique. Probablement la Brussels Cycling Classic puis des épreuves comme le GP Jef Scherens à Leuven et le GP de Wallonie. A Leuven, je voudrais encore me montrer.

Après une saison décevante, tu es déjà tourné vers 2015 ?
C'est vrai que je veux apprendre de mon hiver passé et préparer 2015. Mais d'abord, il y a encore un mois et demi de course. Je vais encore essayer de me montrer. Ce serait agréable d'en gagner une si c'est possible (il sourit). Je vais faire ce que j'ai à faire en cette fin de saison. La moitié du peloton est moins motivé, comme toujours à cette période. Il peut toujours se passer quelque chose tant que tu restes plus motivé que les autres...

Crédit photo : Maxime Segers - www.directvelo.be
 

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