La Belgique a remporté le classement final de la Coupe des Nations Espoirs UCI 2014, à l'issue du Tour de l'Avenir qui s'est conclu dimanche. C'est la première fois qu'elle décroche le titre depuis la création de ce challenge en 2007.

 

"Cette victoire récompense la régularité, a commenté l'entraîneur national Jean-Pierre Dubois, contacté par DirectVelo.com. Depuis quelques années, nous sommes réguliers et nous pesons sur les courses. C'est aussi une belle récompense pour la Fédération et ses dirigeants, pour les stages organisés et les épreuves auxquelles nous participons. Chacun a amené sa pierre à l'édifice, tant pendant la saison que pendant ce Tour de l'Avenir."

 

L'entraîneur des Belges U23 ajoute que ce succès "met un peu de baume au coeur après la nouvelle catastrophique du décès d'Igor Decraene" (lire ici).

 

Les cinq coureurs ayant bouclé la dernière manche sont montés sur le podium où ils ont reçu des casquettes et un bouquet de fleur, accompagnés de Tiesj Benoot, malade et contraint à l'abandon vendredi (lire ici).

 

La Belgique, 60 points, devance la France et la Russie de respectivement 2 et 13 points.

 

"C'est une victoire in extremis, mais particulièrement bienvenue", souligne Dubois.

 

La France, qui s'était imposée au classement ces trois dernières années, se trouvait en effet toujours en tête vendredi soir, mais le succès de Louis Vervaeke sur l'étape finale du Tour de l'Avenir, entre Saint-Michel-de-Maurienne et la Toussuire, a permis à la Belgique de renverser la situation.

 

"On est tombé sur plus fort que nous, on est battu par un grand Vervaeke, reconnaît l'entraîneur des Français, Pierre-Yves Chatelon. Nous aurions pu le marquer à la culotte mais nous avions choisi de mener une course offensive afin de tenter de remporter le Tour de l'Avenir".

 

Sur le Tour des Flandres Espoirs, la première épreuve du calendrier européen en 2014, la Belgique avait pris la 3e place grâce à Tiesj Benoot. "C'était un bon début pour nous, nous avions pesé sur la course, rappelle Dubois. Toutefois, nous n'avions pas réussi à nous débarrasser de nos sprinters et par ailleurs Bert Van Lerberghe et Dieter Bouvry tombent dans la finale."

 

Grâce au succès de Jens Wallays sur l'épreuve suivante, la Côte Picarde, disputée dans le Nord de la France, la Belgique a vécu "meilleur moment" de la Coupe des Nations. "Malheureusement il a eu des problèmes au genou et a été blessé d'avril à juillet, raconte l'entraîneur. C'est dommage car je comptais sur lui comme un homme de base pour les sélections. Il aurait été là tant aux Championnats d'Europe qu'au Tour de l'Avenir et aux Mondiaux."

 

La Belgique avait pris la tête du classement au terme de cette épreuve mais l'avait perdue sur la suivante, le ZLM Tour, organisé aux Pays-Bas. "Une manche à oublier" pour les Belges, qui ne s'étaient "pas trouvés dans les bonnes bordures, au contraire de l'année précédente."

 

Aux Championnats d'Europe, Benoot a pris la 6e place de la course en ligne, tandis que le vainqueur, Stefan Küng, a permis à la Suisse de se positionner 3e du classement provisoire.

 

Restait donc le Tour de l'Avenir, pour reprendre les commandes. "La Coupe des Nations n'était pourtant pas notre objectif principal, indique l'entraîneur. Nous voulions surtout faire le meilleur résultat possible, avec un top 5 et une victoire d'étape. En effet, la Coupe des Nations dépend toujours des autres, pas uniquement des performances de mes coureurs..."

 

Les prochaines ambitions de l'Equipe de Belgique Espoirs ? Les Championnats du Monde prévus à Ponferrada (Espagne) fin septembre. Dubois refuse de se laisser griser et prévient : "On a vu que l'Australie était très forte, même dans les cols. Caleb Ewan fait figure de favori pour le maillot arc-en-ciel."