Kenneth Van Rooy, le valet de luxe

Kenneth Van Rooy fût le dernier coureur sélectionné pour les Championnats du Monde Espoirs. Le vainqueur de la Top Compétition était en concurrence notamment avec Dieter Bouvry et Xandro Meurisse pour la sixième et dernière place de l'équipe belge. DirectVelo.be a rencontré le coureur de Lotto-Belisol U23 à tout juste une semaine des Mondiaux.

DirectVelo : Ta sélection a surpris certains observateurs. Toi, t'attendais-tu à être dans la sélection ?
Kenneth Van Rooy : Surprendre, je ne sais pas si c'est le bon mot. J'ai aussi de l'expérience. J'ai roulé les Championnats d'Europe et l'équipe était contente de ce que j'ai fait. J'avais appliqué ce qu'ils m'avaient demandé. Je pense que sur la saison entière, j'ai montré que j'étais constant.

Ta préparation n'a pas été perturbée par cette convocation tardive ?
Je me suis quand même entraîné en fonction des Championnats du Monde. Le week-end dernier, j'ai disputé le Tour de Moselle. J'ai plus pris ça comme un entraînement que comme une course où je devais faire mes preuves pour les Championnats du Monde. J'ai bien terminé le Tour et je suis sélectionné pour les Championnats du Monde. Tout s'est bien arrangé pour moi.

« NORMAL DE SE SACRIFIER »

Qu'est-ce qui a pu, selon toi, faire pencher la balance en ta faveur ?
Je suis un coureur qui me sacrifie rapidement au profit des autres. Avec des garçons comme Tiesj (Benoot), Loic (Vliegen), Dylan (Teuns), c'est important de rouler en équipe. Cela fera la différence entre gagner, et passer juste à côté. Ca devrait le faire !

Tu devrais endosser un rôle d'équipier...
Ca ne me dérange absolument pas ! S'il y a des coureurs meilleurs que moi, c'est normal de me sacrifier. Nous allons tout faire pour réussir. Le but est forcément de ramener le maillot ! Je pense que c'est possible. Naturellement, on ne peut pas raconter l'histoire avant de l'avoir écrite. Mais les chances de nous imposer sont loin d'être minimes.

ECHAPPEE : SITUATION IDEALE

La réussite passe-t-elle, comme aux Championnats d'Europe, par ta présence en échappée ?
C'est possible. Je roulerai au service de l'équipe. Si je suis à l'avant, ils ne devront pas rouler et seraient dans un fauteuil. Je ne suis pas non plus lent au sprint. Ce serait une situation idéale.  

Le parcours n'est quand même pas des plus aisés !
C'est assez dur, mais cela doit nous convenir. Plus c'est dur, mieux c'est pour un groupe comme nous. Mais en tous cas, c'est un parcours qui nous avantage. Les sprinters ? C'est vrai qu'il faudra s'en débarasser. Ca devrait pouvoir le faire au vu du parcours. Il y a juste les trois derniers kilomètres en descente. On verra bien.

Crédit photo : Maxime Segers - www.directvelo.be
 

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