Demoitié, « un peu déçu de ne pas passer plus haut »

"Je pense que ma saison a été moyenne. J’ai fait une très bonne première partie de saison. Mais après le championnat de Belgique, je n’ai pas su retrouver le même niveau qu’en début d’année", raconte-t-il à DirectVelo.be. La faute à un programme trop chargé certainement. "Jusque juin, je n’ai pas arrêté d’enchaîner les courses. Du coup, je n’ai pas eu l’occasion de bien récupérer et je l’ai payé durant l’été."

Mais Demoitié a su tirer les enseignements de ses erreurs. "L’an prochain je courrai différemment. Je n’enchaînerai plus des courses du premier février jusqu’au 30 juin. Il m’arrivera parfois d’avoir des périodes de dix ou quinze jours sans courir pour me permettre de récupérer." Et ainsi d’être performant sur une plus longue période.

Le coureur de Wallonie-Bruxelles reste néanmoins conscient de la performance qu’il a réalisé au Tour du Finistère. Pour rappel, il avait remporté l’épreuve devant le puncheur français de la Cofidis Julien Simon. "C’est vraiment le moment phare de ma saison mais aussi de ma carrière jusqu’à présent. C’était ma première victoire pro, c’est vraiment une sensation à part." Surtout que peu de coureurs peuvent se targuer d’avoir une victoire sur une course 1.1 dans leur escarcelle.

« PASSER PRO ? UN RÊVE D’ENFANT ! »

"Après cette victoire, je pensais que j’aurai pu passer à l’échelon supérieur." C’est donc pour lui une petite déception de ne pas passer pro. Mais il garde pourtant les pieds sur terre. "C’est une période difficile pour le cyclisme et beaucoup de coureurs se retrouvent sans contrat pro. Donc je me sens déjà heureux et chanceux d’être chez Wallonie-Bruxelles qui me permet de faire de ma passion mon métier."

L’an prochain, son contrat arrivera à nouveau à terme. L’objectif est donc simple cette année : se montrer et faire des résultats pour tenter d’atteindre "son rêve d’enfant". Cela passera par un entraînement plus ciblé sur les sprints. "En 2014, je ne me sentais pas encore capable de gagner des sprints massif. Il me manquait un peu de force et puis ce petit déclic qui permet de passer d’un Top 5 ou Top 10 à la victoire." Avant d’ajouter : "Et puis avec la venue d’Ista, on sera deux à jouer les sprints. Il y aura donc un petit challenge entre nous deux mais ce sera de la bonne pression pour nous deux, ça nous permettra de nous surpasser pour l’équipe."

Crédit photo : Maxime Segers - www.directvelo.be
 

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