Eli Iserbyt, reçu onze sur onze

Au sommet du célèbre Raidillon ce dimanche à Francorchamps, Eli Iserbyt a pu lever les bras en signe de victoire. Il s'agit pour le Junior de la onzième victoire consécutive, la cinquième dans le challenge Ridley Superprestige. "Plus je gagne, moins j'ai de stress et plus le suis calme", commente le coureur de Young Telenet-Fidea. "Tout ce qui est pris n'est plus à prendre. Tout ce que je peux encore gagner, c'est du bonus. Ça ne m'apporte pas de stress supplémentaire."

Parti dès l'entame de l'épreuve, il a signé une victoire sans bavure. "J'avais un peu peur du départ, car c'était très large. Nous avons abordé le premier virage à cinq, mais j'ai pu directement prendre la tête. Après deux tours, j'avais 55 secondes d'avance, donc j'ai pu rouler à mon tempo et ça a suffit pour m'imposer." Vu de cette façon, le cyclo-cross semble une discipline très facile. "Je me sens bien et tout s'est passé parfaitement. Avant les courses, je n'ai pas de stress donc je peux me préparer convenablement. L'an passé, j'avais moins facile, mais les meilleurs sont passés chez les Espoirs, donc je peux faire mon petit bout de chemin."

Conserver une bonne condition de mi-septembre à mi-février semble difficile, mais Iserbyt semble tenir la formule du succès. "Il faut faire des sorties d'endurance calmement, quelques entraînements dans les bois pour maintenir la condition, ne pas trop forcer et ensuite, ça va de soi", simplifie le jeune de 17 ans. "Je ne roule qu'un cyclo-cross par week-end pour ne pas être cramé en fin de saison. Je ne suis que junior, donc ce n'est pas encore le moment de faire deux cross par week-end. Je pourrai faire ça quand je serai Espoir ou professionnel. Et puis il y a aussi l'école. Le jour où je ne roule pas, j'ai un peu de temps pour travailler mes cours."

Le Junior a compris qu'il ne faut pas brûler les étapes. La semaine prochaine, il va prendre du repos, le but étant d'être encore au top début février. "Mais j'essaye d'être constant. Donc je ne pense pas que je serai bien plus mauvais ou bien meilleur." Il vise surtout le Superprestige et la Coupe du Monde, puis le Championnat de Belgique et le Championnat du Monde. "L'an passé, lors de la manche de Coupe du Monde à Tabor, j'ai terminé second donc le parcours me convient. Si je reste calme, c'est possible", affirme-t-il à propos du Mondial.

Cyclo-crossman de cœur, il n'oublie pas pour autant la route, essentielle dans sa préparation : "La route est très importante pour la condition de base. Avec l'équipe, nous roulons quelques interclubs et courses par étapes. Je trouve cela agréable de rouler en équipe, et sans les courses sur route, tu ne peux pas faire un bon hiver, donc c'est important." Il n'a pas l'ambition de donner priorité à la route. "En plus, ça se finit souvent au sprint massif, ce qui ne me convient pas vraiment. Si j'ai commencé le vélo, c'est pour le cyclo-cross. Ça reste ma priorité", insiste-t-il.

Fan de Sven Nys, il se permet quelques infidélités à son idole pour se tourner vers ses équipiers chez Telenet-Fidea. "Je regarde de plus en plus vers Tom Meeusen, pour sa technique et sa puissance. En stage, nous sommes en général ensemble avec les professionnels. Des garçons comme Bart Wellens ou Tom Meeusen ont pas mal d'expérience, et je pense que pour eux comme pour nous, c'est agréable de pouvoir nous la transmettre. On reçoit leurs conseils et ça nous aide à progresser. Tout le monde ne possède pas cette expérience et ne peut pas nous la transmettre", termine-t-il.

Crédit photo : Maxime Segers - www.directvelo.be
 

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