Le retour de Johan Mombaerts dans le peloton

Parmi les coureurs composant le Team Ottignies-Perwez, figure le nom de Johan Mombaerts (30 ans). Le Français, originaire de la région parisienne, a fréquenté les pelotons professionnels via l'équipe Auber 93. A la fin de la saison 2012, suite à une campagne en demi-teinte, une réduction de l'effectif et un âge avancé pour une formation qui prône la jeunesse, son contrat n'avait pas été reconduit. "Comme on dit, je suis passé à la trappe", commente-t-il. "N'ayant pas retrouvé d'équipe, je n'ai pas eu trop le choix que d'arrêter malgré de très bons tests VO2 max notamment. J'ai donc ressorti mon diplôme d'ingénieur pour le faire valoir."

Sa recherche d'emploi l'a conduit vers la Belgique et la région liégeoise où sa compagne faisait ses études pour s'y installer par la suite. "Ce n'est pas autant que je ne connaissais pas la région", insiste-t-il. "Il y a quelques années, j'ai effectué un stage au centre aérospatial. Ce qui m'a permis de découvrir l'ambiance qui y régnait et surtout les routes." Ce déménagement vers Liège et sa périphérie constituera pour l'ancien sociétaire d'Auber 93, une source de réussite puisqu'il décroche un poste d'ingénieur au sein de l'entreprise Magotteaux à Vaux-sous-Chèvremont.

Entre-temps, le moral n'était toujours pas au beau fixe. "J'avais le moral dans les chaussettes puisque j’avais dû arrêter le vélo alors que les capacités étaient encore là. J'étais tellement démoralisé que je suis resté deux mois sans faire du sport", confie-t-il. "Plus tard, par un jour de beau temps, je suis allé rouler. J'ai tellement ça dans le sang que je ne peux pas m'en passer. Le vélo est également une sorte de soupape qui permet de me déstresser. De plus, j'ai la chance d'avoir une compagne compréhensive et qui sait que j'ai besoin de ça pour être bien".

UN RETOUR PLACE SOUS LE SIGNE DU PLAISIR

Au fil des balades, l'ancien vainqueur d'étape sur la Route du Sud en 2009 songeait de plus en plus à se lancer dans le triathlon. "Mais il n'y a pas beaucoup de courses. J'ai pensé à compléter cette activité par une reprise du cyclisme en même temps. Cependant il me fallait une équipe." Durant des sorties avec un groupe dans la vallée de la Meuse, l'ex-professionnel rencontre un coureur d'Ottignies, Laurent Donnay. "Il m'a proposé de contacter le manager de l'équipe qui a accepté de me reprendre." Pour cette reprise, l'objectif se résume en un mot: plaisir. "Je veux avant tout me faire plaisir. Ce serait bien de trouver une ambiance conviviale, une bande de bons copains qui se réunissent pour rouler. Cela étant, ce sera une occasion, pour moi, de pouvoir donner des conseils aux plus jeunes. On peut essayer d'en faire monter quelques-uns dans l'équipe continentale Veranclassi-Ekoï. Ce serait une belle réussite."

Les courses belges ne sont pas un monde inconnu pour Johan Mombaerts. En effet, il lui est déjà arrivé de participer à des kermesses pro en Flandre. "En 2007, pour être précis, j'ai même  remporté une kermesse Espoirs et Elites sans contrat à Nil-Saint-Vincent dans le Brabant Wallon." En 2015, il ne recherche en aucun cas la performance comme sous-entendu avant. "De toute façon, je ne peux rouler que les week-ends. Dès lors, je n'ai pas défini de planning. Je veux évoluer sans pression. Je donne la priorité à mon travail d'abord. Lors des courses, je sais déjà que je n'aurai qu'une ou deux cartouches. Je me contenterai de rester dans les roues. On verra plus clair dans la saison sur mon état de forme", conclut-il.

Crédit photo : www.velofotopro.com
 

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