Maxime Farazijn a fait la « course parfaite »

Avec déjà deux succès en 2015, Maxime Farazijn peut être qualifié d'homme du début de saison. En plus du Championnat des Clubs à Ingelmunster, le coureur d'EFC-Etixx a triomphé à Bruxelles-Opwijk. "J'ai fait la course quasi parfaite", explique Farazijn à DirectVelo.be.

Mais l'Espoir troisième année peut surtout remercier sa formation. "Nous alignions une équipe forte, et avons toujours eu un homme dans le bon coup." Gilles Loncin était en effet dans l'échappée matinale. "C'était idéal car de cette façon, nous n'avions qu'à attendre dans le peloton. Et puis dans l'échappée, Piet Allegaert a assuré un gros boulot. Je trouve ça génial qu'il puisse déjà faire ça en deuxième année Espoir", se satisfait Farazijn.
 
« VLIEGEN A FAIT UN GROS NUMERO »

C'est seulement dans le final que le coureur de 20 ans a dû pointer le nez à la fenêtre. "Quand nous devions escalader le Putberg pour la dernière fois, Loïc Vliegen et Nathan Van Hooydonck ont fait le forcing et le peloton a explosé. Van Hooydonck a réattaqué à l'entame des circuits locaux et nous avons directement pris 30 secondes d'avance. Soudain, Vliegen est revenu. Il a vraiment fait un gros numéro car nous étions vraiment à bloc", ajoute le protégé de Wim Feys.

"Dans le dernier tour, nous avons spéculé. Van Hooydonck et Vliegen démarraient chacun à leur tour, et je devais réagir à chaque fois. A deux kilomètres de l'arrivée, Vliegen a placé une attaque et je l'ai suivi. Dans le dernier kilomètres, il ne passait plus de relais et a tenté une dernière attaque, mais j'ai pu le reprendre et faire le sprint parfait", raconte Farazijn qui a déjà vu quelques hommes forts. "Vliegen m'a fait forte impression. Prémont, Van Zummeren et Van Hooydonck étaient bien aussi. Il faudra garder Daan Myngheer à l’œil ! Il y a par ailleurs des gars comme Joachim Vanreyten qui émergent."

PRESQUE PASSE PRO

La forme de Farazijn peut paraitre surprenante car sa préparation a commencé très tard. "Je ne suis remonté sur le vélo qu'après Noël et c'est à peine après le Nouvel An que je suis retourné sur la route. J'ai choisi de travailler plus spécifiquement avec mon nouvel entraîneur", justifie-t-il en espérant que ces succès ne seront pas un feu de paille. "En début d'année, toutes les courses sont importantes. J'espère que je serai épargné par la malchance et les maladies car il fait très froid et il y a toujours un risque." Quand on lui parle du Tour des Flandres, Farazijn rigole. "Jean-Pierre Dubois ne m'a encore rien dit, donc on verra comment ça évolue."

Cette troisième saison Espoir pourrait déjà être décisive pour la carrière de Farazijn, lui qui est né en 1994 comme Tiesj Benoot, Otto Vergaerde ou Jonas Rickaert. "Tiesj est une exception et les deux autres se concentrent sur la piste. L'an passé, j'ai déjà eu l'opportunité de passer plus haut, mais en accord avec mon père et Michel Pollentier, j'ai décidé d'attendre. Je dois encore grandir. Un passage chez les professionnels semble un pas un avant, mais peut aussi vite se transformer en deux pas en arrière", avance le fils de l'ancien professionnel Peter Farazijn.

Crédit photo : Rita Thienpondt

Traduit par Maxime Segers.

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