Classic Loire-Atlantique : Les réactions

Alexis Gougeard (AG2R La Mondiale) s'est imposé ce samedi lors de la 16e édition de la Classic Loire-Atlantique (1.1), 2e manche de la Coupe de France-PMU, disputée sur 182,8 kilomètres autour de la Haie-Fouassière. Il précède Marco Marcato (Wanty-Groupe Gobert) et Anthony Delaplace (Bretagne-Séché Environnement). Alexis Gougeard se succède à lui-même au palmarès de l'épreuve. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo.com.

Alexis Gougeard (AG2R La Mondiale)
Vainqueur de la Classic Loire-Atlantique
« Il était difficile de sortir. Nous avons mis du temps à "faire" le bon groupe. Comme l'an dernier, ça avait du mal à sortir. Certains en gardaient mais tout le monde en a remis quand il a fallu reprendre du temps au peloton. Tout le monde participait. Je savais que les deux derniers tours allaient faire mal car nous en gardions tous un peu quand même. J'ai décidé de durcir à deux tours de l'arrivée dans une bosse. Ça se fait au mental dans ce genre de final. J'ai mis trois attaques dans le final dont une au même endroit que l'an dernier. Ils sont vite revenus sur moi.  Nous étions présents dans tous les coups avec l'équipe AG2R La Mondiale. Ce succès est une récompense. Il est important pour moi. J'ai eu des moments difficiles, je pense au Tour Down Under où je n'étais pas en condition. C'était difficile de prendre du plaisir quand la forme n'est pas là.
Je m'étais déjà imposé l'an dernier ici. Cette course me convient bien. Il n'y a jamais de pause, pas le temps de se reposer. C'est un plaisir de gagner avec le numéro 1 dans le dos. Je gagne devant ma famille, ça fait plaisir également. J'avais beaucoup de Top 10 cette année mais pas encore de victoire ni même de podiums. Je suis confiant pour la suite. Cette victoire me rassure sur mes prochains objectifs, à savoir les classiques belges. Je vais toutes les enchaîner. J'ai envie de faire Paris-Roubaix. C'est une course à faire dans sa carrière.
La Coupe de France n'est pas un objectif car je ne vais pas faire beaucoup de manches. En revanche, c'est intéressant pour le classement par équipes qui est un objectif d'AG2R La Mondiale. »

Marco Marcato (Wanty-Groupe Gobert)
2e
« C'est la première fois que je disputais cette course. On m'a dit que c'était très dur, qu'on serait à bloc toute la journée. Ça a bien été le cas. J'étais déjà devant au bout de 40 kilomètres. Nous avons fait toute la journée avec le peloton à 40'' - 1'... ça a été difficile. Nous avons dépensé beaucoup d'énergie. J'ai seulement pensé que la victoire était possible à trois kilomètres de la ligne. Alexis Gougeard a été le plus fort aujourd'hui. Il mérite sa victoire. J'ai essayé de le suivre dans le final, mais avec le vent je n'ai pas réussi. J'étais à la limite. Je savais que je pouvais jouer ma chance au sprint car je sais que je suis assez rapide sur ce genre d'arrivée.
Cette course arrivait après deux semaines sans compétition comme nous n'étions ni à Paris-Nice ni à Tirreno-Adriatico. J'avais perdu un peu le rythme mais je suis très content avec ce résultat. Je suis optimiste pour les classiques à venir. »

Anthony Delaplace (Bretagne-Séché Environnement)
3e
« J'y ai toujours cru. Nous étions quinze devant à bien nous entendre. Nous sommes ressortis à environ 2,5 kilomètres de l'arrivée. Avec Marco Marcato, j'ai pris la roue d'Alexis Gougeard. Je me suis dit qu'on partait pour la gagne à trois mais il nous a fait sauter de la roue, avec le vent de côté à moins de 2 km. Nous étions impuissants. Il était au-dessus. Ce qui compte dans le vélo c'est de gagner, malheureusement nous sommes tombés sur un os.
J'ai un gros mois d'avril qui m'attend, avec des courses qui me correspondent bien. Je ne fais pas Cholet-Pays de Loire demain (dimanche) car nous repartons dès mercredi en Corse, pour la Classica Corsica et le Critérium International. J'enchaînerai notamment Paris-Camembert, le Circuit de la Sarthe, la Flèche Brabançonne, le Tro Bro Leon et le Tour de Bretagne. C'est un gros programme. Il faut faire des choix, je m'étais dit autant faire une course à fond ce week-end que faire deux courses moyennes.
Je suis bien sorti de Paris-Nice, je voulais essayer de jouer la course sur une course en avril. Ce résultat va me libérer, m'enlever de la pression. Je n'ai pas gagné la moindre course depuis quatre ans. On se demande si on est encore capable de jouer une victoire. J'ai toujours cru en moi, j'avais raison. Ça a failli passer aujourd'hui sur cette Classic Loire-Atlantique. »

Sébastien Delfosse (Wallonie-Bruxelles)
8e
« Avant que l'échappée parte, il a fallu un bon moment. Il y a eu une chute où nous avons perdu quelques coureurs. Nous sommes sortis à quinze ensuite. J'avais un peu peur car les jambes n'étaient terribles à ce moment-là. Les gars étaient derrière au cas où... Puis ça allait mieux au fil de la course. Je n'ai pas pris les bonnes roues dans le final... Je venais ici pour gagner, j'ai les jambes... C'est une grosse déception. Je ne peux pas m'illustrer sur beaucoup de parcours alors c'est frustrant de ne pas m'imposer. A Cholet-Pays de Loire, demain (dimanche), je vais tout faire pour pas que nous repartons déçus de notre week-end... Nous avons également Antoine Demoitié qui marche bien en ce moment. »

Romain Combaud (Armée de Terre)
9e
« Le bon coup s'est fait en deux fois. Huit coureurs sont sortis dans un premier temps. J'en faisais partie. J'ai eu de la chance car c'est le premier coup que je prenais de la journée. Il y avait eu un gros boulot de Julien Duval et Yann Guyot en début de course. C'est un peu bête que je ne concrétise pas.
Je n'y ai pas assez cru dans le final. Je savais qu'Alexis Gougeard marchait très fort. Il me manquait un petit truc. Je me suis trop soucié des coureurs rapides comme Sébastien Delfosse ou Kévin Reza. Je suis encore devant une nouvelle fois, j'espère que ça va bientôt sourire. Si j'avais eu plus de confiance, j'aurais pu accrocher un Top 5 aujourd'hui (samedi). Ce résultat prouve que je suis en forme même si les sensations sont moins bonnes qu'au Tour du Haut-Var et qu'à la Classic Sud-Ardèche. Ça veut dire que j'ai encore passé un cap.
L'équipe a encore montré le maillot, maintenant va falloir aller chercher un bon résultat. »

Crédit photo : Cedric Congourdeau - www.directvelo.com
 

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