Cholet-Pays de Loire : Les réactions

Pierrick Fédrigo (Bretagne-Séché Environnement) a remporté en solitaire ce dimanche la 38e édition de Cholet-Pays de Loire (1.1), 3e manche de la Coupe de France-PMU, courue sur 208 kilomètres autour de Cholet (Maine-et-Loire). Le Français précède l'Espagnol Jon Ander Insausti (Murias Taldea) et le Belge Baptiste Planckaert (Roubaix-Lille Métropole). Pierrick Fédrigo succède au palmarès de la course à Tom Van Asbroeck, alors chez Topsport Vlaanderen-Baloise et aujourd'hui chez Lotto NL-Jumbo. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo.com.
 
Pierrick Fédrigo (Bretagne-Séché Environnement)
Vainqueur de Cholet-Pays de Loire
« Nous étions 40 en tête. Ce n'est jamais évident car il y a peut-être dix coureurs qui collaborent dans ces cas-là. Nous savions quand même que cette échappée avait des chances d'aller au bout. J'ai discuté avec Thomas Voeckler (Team Europcar) pour savoir ce qu'il comptait faire dans le final. Nous préfèrons toujours quand même qu'un coureur français s'impose. Nous nous sommes bien entendus avec Thomas pour revenir sur les trois échappés (Pineau, Dupont et Duval, NDLR). Il fallait dynamiter la course, faire du mouvement. C'était un allié. Thomas est un coureur qui est comme moi, il ne calcule pas ses efforts. Aujourd'hui, j'avais peut-être une jambe de plus que mes adversaires. J'ai su en profiter. Je me suis dit que j'étais fou de partir d'aussi loin... Je retrouve les joies du podium et du succès. La victoire me manquait. Je m'étais imposé ici il y a dix ans. Je suis quelqu'un qui aime lever les bras. Ces deux dernières années, je n'avais pas eu beaucoup d'opportunités de le faire. J'avais perdu cette envie d'aller chercher la gagne. C'est vite revenu ! Aujourd'hui, j'ai pu prendre le temps de savourer. Ça fait du bien de gagner sous ses nouvelles couleurs... 
Thomas Voeckler m'a félicité à l'arrivée. Nous avons couru ensemble, nous nous apprécions. Nous avons le même tempérament. Nous souhaitons voir un vélo différent que celui des grandes courses où c'est contrôlé. Une course comme Cholet est une épreuve différente d'une WorldTour, là au moins ça ressemble à une course de vélo... (sourires) 
Je pense que ça m'a fait du bien de changer d'équipe cet hiver. Cette formation me convient bien. Le staff aime ma façon de courir. J'aime le vélo comme l'équipe le conçoit. J'arrive sur la fin de ma carrière, je vais avoir 37 ans. Il y a des périodes plus difficiles quand il y a des problèmes de santé. Je ne me suis pas fixé de date pour arrêter la compétition. J'arrive encore à me battre, je ne suis pas à la rue. Je prends encore du plaisir à aller m'entraîner. On se rend compte qu'il faut être de plus en plus bien placé en course et se battre pour frotter, c'est le plus difficile pour moi aujourd'hui. Je préfère les courses d'usure comme Cholet, nous n'étions plus que 40 en tête et ça m'allait bien. » 
 
Jon Ander Insausti (Murias Taldea) 
2e
« Je suis tombé hier (samedi) sur la Classic Loire-Atlantique. Mon objectif était de m'échapper sur Cholet-Pays de la Loire. Je ne pensais pas aller au bout. Je n'espérais pas un tel résultat. J'ai pris confiance quand j'ai vu que certains étaient en difficulté. Je me suis senti très impliqué. Je suis resorti en contre dans le final.
Je suis très content de mon résultat et très ému. C'est ma première saison chez les professionnels. J'aimerais bien faire sur le Tro Bro Leon. Je suis Champion d'Espagne de cyclo-cross, donc ça devrait me plaire. J'ai d'autres manches de la Coupe de France à mon programme, comme le Tour du Finistère. Je vais disputer également en France les Boucles de la Mayenne. »
 
Baptiste Planckaert (Roubaix-Lille Métropole)
3e
« Je n'avais pas de bonnes jambes en début de course mais j'ai réussi quand même à prendre le bon coup. Puis après le ravitaillement, j'ai retrouvé de bonnes sensations. Mais Pierrick Fedrigo était trop fort. Il a lâché tout le monde à 20 kilomètres de l'arrivée. Nous sommes sortis à quatre à sa poursuite dans le final mais nous avons vite compris que ça allait être compliqué de revenir. De plus, nous avons commencé à nous regarder... C'était impossible de revenir. Moi, j'étais cramé pour le sprint. Faire 2e ou 3e, je m'en moquais... C'était pareil, je voulais être sur le podium ! Je suis content d'être 3e car la Coupe de France est importante pour Roubaix-Lille Métropole. » 
 
Cédric Pineau (FDJ)
« La journée a été très mouvementée. Il y a eu des attaques à partir de la mi-course car nous étions beaucoup dans le groupe de tête. Nous étions trois de l'équipe, avec Anthony Geslin et Francis Mourey. J'ai essayé d'avoir un coup d'avance car je ne suis pas au mieux de ma forme. J'ai été malade ces derniers temps. J'étais en reprise. On peut se faire plaisir sur les manches de la Coupe de France, alors j'ai essayé de me faire plaisir au maximum. J'ai été surpris de me retrouver en tête à 30 kilomètres de l'arrivée avec Pierrick Fedrigo et Thomas Voeckler. Mais je commençais à être cuit. Pierrick a monté l'avant dernière côte trop fort. Il nous a distancés. Tout le monde a fini fatigué car il y a eu beaucoup de mouvements pendant toute la course. »

Crédit photo : Cédric Congourdeau - www.directvelo.com
 

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