Cédric Beullens : « Ce Paris-Roubaix est un objectif »

Cedric Beullens est une valeur sûre des courses de haut-nivea chez les Juniors. Il a réalisé minimum un top 15 à Kuurne-Bruxelles-Kuurne, Tirlemont-Zepperen, au Grand Prix André Noyelle, à la Guido Reybrouck Classic et à Aalst Bij Sint-Truiden. Ensuite, il a joué un rôle important lors de l’Etoile du Sud-Limbourg durant laquelle il avait entamé la dernière étape en tant que leader mais a finalement dû s’incliner face au Danois Mathias Norsgaard Jorgensen. Le bon début de saison du coureur de Balen BC est couronné par une sélection pour Paris-Roubaix. "La sélection belge est capable de grandes choses sur cette course", déclare le coureur originaire de Onze-Lieve-Vrouw-Waver à Directvelo.be.

Cedric Beullens semblait suivre l’exemple de Martin Palm qui avait stoppé l’hégémonie des Danois sur l’Etoile du Sud-Limbourg l’an passé. Après avoir pris la troisième, septième et sixième place lors des premières étapes de l’épreuve, il avait quand même enfilé la tunique de leader à l’aube de la dernière joute. Malheureusement, il a raté le bon coup. "J’ai connu une mauvaise journée dans mon maillot de leader, ce n’est jamais un cadeau. Juste avant la zone des monts, je fus gêné par une chute. J’ai dû mener une poursuite de 30 kilomètres et j’y ai perdu beaucoup de forces. Dans les circuits locaux, un groupe s’est détaché. Ils ont pris plus vite que prévu un avantage finalement décisif."

SENTIMENTS MITIGES

Le jeune coureur tire donc un bilan mitigé de l’Etoile du Sud-Limbourg. "D’une part, ce fut de nouveau la confirmation que ma condition est bonne et d’autre part, je n’ai de nouveau pas pu décrocher la timbale." 2015 constitue l’année des places d’honneur pour le pensionnaire de Balen BC. Il fut tout de même vraiment très proche de la victoire lors du test contre-la-montre à Neerpelt durant lequel il terminait deuxième à quelques secondes de Jasper Philipsen. De plus, il a roulé plus vite que le meilleur Espoir. Il a ainsi surpris plus d’un observateur. Il attribue une partie de cette performance à son vélo. "L’an passé, j’ai longtemps lutté avec ma position sur le vélo de contre-la-montre. J’ai rectifié le tir. J’avais un bon sentiment avant le chrono et cela s’est concrétisé en un bon résultat. J’espère continuer sur cette lancée durant toute la saison. Après coup, il s’avérait que mon vélo de chrono comportait une anomalie. Je l’ai remplacé parce que je ne veux pas me battre une saison de plus avec mon vélo."

L’ENFER DU NORD

Aujourd’hui, Beullens a de nouveau un grand rendez-vous à son agenda: Paris-Roubaix. La classique fait partie de la Nations Cup, une compétition qui se roule par sélections nationales. "L’an passé, le sélectionneur Carlo Bomans m’avait déjà sélectionné pour Paris-Roubaix, ce qui m’a donné la motivation pour y être de nouveau cette année. Vu mon classement de l’an dernier (25e, NDLR), je considère cette édition comme un objectif."

D’ailleurs, Beullens est le seul Belge à doubler l’épreuve. Pour Castrique, Dewulf, Philipsen, De Wever, il s’agira de leur premier Enfer du Nord. "Nous devrons collaborer pour obtenir le meilleur résultat possible",  prédit l’ancien champion provincial du chrono juniors en 2013. "Tout le monde veut y être et aspire rouler sur les pavés de Roubaix. Je pense que nous avons un bon groupe."

Entre-temps, Stuyven est le dernier vainqueur belge de la version juniors. "Je vois des possibilités cette année. Nous avons vu que les Danois sont très forts et qu’ils devront porter le poids de la course. La sélection belge est quand même capable de grandes choses", conclut Cédric Beullens.

Crédit photo : Jos Aerden - aejosport.smugmug.com

Traduit par James Odvart.

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