La France « revancharde » sur la Côte Picarde

L'Equipe de France a placé trois coureurs dans le Top 8 du Tour des Flandres Espoirs. Mais les « Bleus » auraient pu espérer mieux sans un problème mécanique pour Nans Peters (4e) alors qu'il était en tête de course. A la veille de la Côte Picarde, 2e manche de la Coupe des Nations, Pierre-Yves Chatelon a répondu aux questions de DirectVelo.com.

DirectVelo.com : Après un Tour des Flandres réussi, dans quel état d'esprit est l'Equipe de France à la veille de la Côte Picarde ?
Pierre-Yves Chatelon : Les coureurs sont revanchards. Finalement, ça ne s'est pas si bien passé que ça samedi dernier. Nans Peters était très fort mais il perce alors qu'ils étaient trois à l'avant. On pense qu'il aurait fait au pire 3e. Avec les jambes qu'il avait, on entrevoyait vraiment la victoire. A l'arrivée, il y avait une grosse frustration malgré la performance collective. Maintenant, nous voulons vaincre le mauvais sort...

« IL FAUT PROVOQUER LES CHOSES »

Ce mercredi, l'Equipe de France dispute à domicile la Côte Picarde. Qu'est ce que ça change de courir à la maison ?
Ça ne met pas de pression, ça rajoute de la motivation. Nous avons toujours à cœur de bien faire devant notre public. C'est un plus pour nos coureurs de courir à domicile. L'an passé, Thomas Boudat s'était fait piéger à la flamme rouge. Notre dernière victoire ici remonte à 2011, avec Arnaud Démare.

Quel sera le principal piège ?
Il ne faudra pas se faire piéger avec un coup qui part de loin. Nous avons souvent un peloton groupé en arrivant sur le circuit final, puis une course qui se décante dans les deux bosses. Nous risquons d'avoir ce scénario, sauf si on a un coup de Trafalgar. Ça ne devrait pas être le cas.

L'an dernier, l'Equipe de France avait tenté un coup de force...
Il faut provoquer les choses. Il n'y avait pas vraiment eu cette consigne-là, c'était lié à un fait de course. Les coureurs n'avaient pas laissé de plumes, ils avaient au contraire pu constater être très costauds pour le final. Nous avions surtout perdu la course car Thomas n'avait pas eu un coéquipier à ses côtés dans le final. Il faudra être vigilent pour rester en supériorité numérique.

« ON FERA TOUT POUR EVITER UN SPRINT »

Yoan Verardo occupera le rôle du sprinter ?
C'est le coureur le plus rapide, il aura le rôle du sprinter. Nous ne connaissons pas son niveau au sein d'un peloton international. L'arrivée au sprint, ça sera notre plan B. Nous nous devions d'avoir un garçon rapide sur cette course pour sauver les meubles dans un sprint massif. Mais on fera tout pour éviter une arrivée massive.

Quel est donc le plan A ?
Faire comme sur le Tour des Flandres Espoirs, provoquer les choses, dans le final de préférence, pour éviter une arrivée au sprint.

Quels seront vos principaux rivaux ?
Les Australiens tiennent bien la baraque. Ils ont roulé derrière l'échappée matinale au Tour des Flandres, avec la victoire au bout. Il y aura des équipes revanchardes qui n'ont pas eu de réussite au Tour des Flandres, comme le Danemark ou la Norvège qui sont toujours des clients sur la Coupe des Nations. La Belgique sera peut-être diminuée suite aux chutes sur le Tour des Flandres. Ça reste un gros collectif comme les Pays-Bas. Sans oublier l'Italie qui a eu un coureur 2e du Tour des Flandres.

Crédit photo : Maxime Segers - www.directvelo.com

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