Comme sur Paris-Roubaix et le Tour des Flandres Espoirs le week-end dernier, le déroulement de Liège-Bastogne-Liège Espoirs a été contrarié par le passage d'un train, samedi, dans le final de l'épreuve.

 

"Le peloton est arrivé au moment où le feu rouge s'allumait et, sur sa lancée, trois coureurs ont franchi le passage à niveau au moment où les barrières se baissaient, explique un commissaire UCI, interrogé par DirectVelo. Mais aucun coureur n'a contourné les barrières. Le reste du peloton s'est immédiatement arrêté et a attendu le passage du train."

 

L'incident s'est déroulé à Tilff, à 14 kilomètres de l'arrivée, alors que huit coureurs étaient échappés, parmi lesquels Guillaume Martin (CC Etupes), le futur vainqueur (lire ici).

 

"Normalement, d'après les horaires que nous avions étudiés, la course n'aurait jamais dû croiser un train, explique Fernand Lambert, Président du RC Pesant Club Liégeois, organisateur de l'épreuve. Or, il semble que le train soit passé en avance ou en retard..."

 

Il semble que ce point de la voie ferrée présentait déjà des anomalies la veille, puisque la barrière était restée bloquée pour une durée prolongée, contraignant les automobilistes à emprunter une nouvelle voie.

 

Si la collision avec le train avait été évitée de quatre secondes au Tour des Flandres Espoirs et de sept secondes sur Paris-Roubaix, il semble que les participants de Liège-Bastogne-Liège Espoirs se soient arrêtés avec une bonne marge de sécurité sur le passage du train.

 

Cet incident a toutefois favorisé la progression de l'échappée, puisque l'arrêt du peloton a duré entre 40 et 60 secondes selon les estimations recueillies auprès des coureurs. Les commissaires ont quant à eux établi que la course avait été perturbée 30 secondes, ce qui n'a pas nécessité d'arrêter l'échappée et d'organiser un nouveau départ. "Il s'agit d'un fait de course, prévu par le règlement UCI".

 

Le PC Liégeois, soucieux de la sécurité de ses épreuves, a décidé de renforcer la protection aux abords des passages à niveau lors deux prochaines épreuve qu'il organise, la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège, en coopération avec ASO. D'après nos informations, l'entrée des passages sera systématiquement surveillée par quatre motards d'escorte civile au lieu d'un seul les autres années, et un ruban de signalisation (rubalise) sera tendu pour dissuader les concurrents de traverser.

 

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