La nouvelle vie de Matthias Allegaert

Matthias Allegaert a remporté dimanche dernier la 96e édition du Grand Prix d’Affligem, un interclubs disputé autour d'Hekelgem. Cette victoire permet au coureur de BCV Works-Soenens de réaliser le doublé, après son succès en 2014. "Cette victoire est une grande surprise pour moi", explique-t-il pour DirectVelo.be.

Devenu père de famille il y a quelques semaines, Matthias Allegaert, 25 ans, avait quelque peu délaissé le vélo pour privilégier sa nouvelle casquette. "J'ai moins le temps de rouler : je dois combiner mon boulot d'instituteur, ma fille, la maison,... Mes sorties d'entraînement sont forcément moins longues. J'ai adapté mes objectifs à cette nouvelle vie. Je ne vise plus les grandes épreuves mais plutôt les épreuves régionales. Ce succès me surprend mais je ne vais pas faire semblant, je suis très heureux d'avoir gagné."

PAS DE TOP COMPETITION

Ce succès laisse penser que le coureur de BCV Works–Soenens sera un sérieux client pour les manches de la Top Competition qui arrivent : la Flèche Ardennaise et le GP Criquielion. "Je ne vais pas m'aligner sur ces épreuves", modère-t-il. "Le niveau est trop élevé par rapport à mon rendement à l'entraînement. Il faut être réaliste, je ne pourrais pas faire aussi bien que ma 7e place au classement final de l'an dernier. Je ne manque pas pour autant d'ambition, j'adapte juste mes objectifs à ma nouvelle vie."

ROULER POUR LE PLAISIR

D'objectifs, il en sera question ce dimanche avec les Championnats provinciaux : "Ma victoire de dimanche m'ajoute à la liste, déjà longue, des favoris. Les jambes et le moral sont là alors oui je peux viser la victoire. Mais je ne serai pas déçu de ne pas l'emporter." Sa saison étant déjà bien entamée. "Je veux être le plus constant possible. Cela se passe bien pour le moment, je réalise de nombreux Tops 10. J'espère que cela va continuer. Je n'ai plus de pression au départ des courses, je roule pour mon plaisir. C'est le principal. J'ai de nouvelles priorités dans la vie. Ca fait toujours du bien de gagner mais si je perds, ce n'est vraiment pas la fin du monde", philosophe le jeune papa.

Crédit photo : Martine Verfaillie
 

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