Melvin Rullière veut conjurer le mauvais sort

Melvin Rullière n’a pas été épargné depuis le début de saison. Le coureur de Veranclassic-Ekoï a en effet connu de nombreuses galères pour ses premiers mois chez les professionnels. ‘‘J’ai d’abord eu une tendinite au genou une semaine après le Championnat de France de cyclo-cross. J’ai trainé ce problème pendant deux mois. Je ne pouvais pas pédaler correctement’’, explique-t-il à DirectVelo.com. Le néo-pro a commencé à retrouver de bonnes sensations pendant le Tour du Maroc (2.2), durant lequel il a d’ailleurs porté le maillot de meilleur grimpeur -notre photo- et pris la sixième place d’une étape, à Oujda, en étant repris à seulement 100m de la ligne d’arrivée. ‘‘Je me suis accroché avec Vladimir Gusev le lendemain. J’ai tenu à terminer l’épreuve mais ensuite, je ne pouvais plus marcher. J’étais complètement bloqué, avec de grosses douleurs au dos’’.

Après trois semaines sans compétition, Melvin Rullière épingle un dossard sur Paris-Mantes-en-Yvelines, fin avril. Avant de se casser la clavicule sur la piste de Dijon. ‘‘J’ai encore galéré pendant quelques semaines. Mais ce n’était pas fini ! Dix jours seulement après avoir repris l’entraînement, je suis tombé malade et je suis resté cloué au lit pendant cinq jours’’. La fin d’une série noire ? ‘‘Je l’espère’’, souffle le coureur de 25 ans, qui a pu se remettre en selle mi-juin, avec différentes kermesses et courses d’un jour en Belgique, avant de se présenter sur son premier Championnat de France professionnel, ‘‘encore un peu court’’.

« JE ME REGALE DANS CETTE EQUIPE »

Enfin d'aplomb, Melvin Rullière espère désormais repartir sur de bonnes bases en cette deuxième partie de saison. Ce dimanche, il a d’ailleurs pris la 12e place de Paris-Chauny (1.2). ‘‘Je m’étais d’abord retrouvé dans une échappée d’une vingtaine de coureurs mais c’est finalement rentré pour le sprint (seul Maxime Vantomme ayant résisté, NDLR). C’était l’un de mes premiers sprints de l’année puisque d’habitude, soit je ne suis pas en mesure de jouer les premiers rôles, soit je travaille pour un autre coureur rapide de l’équipe’’. Dans les prochaines semaines, Melvin Rullière aura la possibilité de se tester sur des courses telles que le Tour de Liège (1.2), le Grand Prix Cerami (1.1) ou encore le Tour de Wallonie (2.HC). ‘‘Du lourd’’, plaisante-t-il. 

Melvin Rullière ne compte pas baisser les bras, bien qu’il ait conscience du peu de temps qu’il lui reste pour faire ses preuves d’ici la fin de saison. ‘‘Il me reste trois mois à faire à fond. Je sens que je peux m’en sortir. J’ai su faire de belles choses en début d’année malgré tous ces pépins. J’ai pu me débrouiller sur les courses que j’aime, avec du vent, des pavés, des bordures, des sprints...’’. S’il reste positif, c’est aussi que l’ancien vainqueur du GP de Pérenchies (1.2) - qui réside en Belgique depuis le début de l’année -, se sent très bien entouré du côté de l’équipe Veranclassic-Ekoï. ‘‘Franchement, je me régale dans cette équipe ! Je suis entouré de passionnés qui font un superbe travail’’, se réjouit Melvin Rullière, qui pense notamment à ses directeurs sportifs Nico Mattan et Willy Teirlinck. ‘‘Pas plus tard qu’hier (dimanche), Nico m’a dit qu’il fallait que je sois patient pour retrouver de bonnes sensations. Autour de moi, tout est au top. Le reste ne dépend que de moi’’.

Crédit photo : DR
 

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