Tour de Wallonie - Et. 3 : Les réactions

Philippe Gilbert (BMC Racing Team) a remporté ce lundi la troisième étape du Tour du Wallonie disputée entre Bastogne et Namur sur 212 kilomètres. Au sommet de la Citadelle de Namur, il a battu Pieter Serry (Etixx-Quick Step) et Thomas Sprengers (Topsport Vlaanderen-Baloise). Niki Terpstra (Etixx-Quick Step) conserve son maillot jaune.
Retrouvez ci-dessous les réactions des protagonistes.

Niki Terpstra (Etixx-Quick.Step)
Leader du classement général
"J'ai senti que l'équipe était un peu fatiguée aujourd'hui après le gros boulot effectué hier. Malgré cela, mes cooéquipiers ont parfaitement travaillé durant toute la journée. Heureusement, dans la finale, plusieurs autres formations sont venues nous aider en tête du peloton afin de revenir sur les échappés. Ensuite, au pied de la côte, j'étais idéalement placé et j'ai donc pu suivre les meilleurs sans trop de problèmes. Peut-on déjà dire que j'ai remporté le TRW ? Non car il reste encore deux étapes. Mais la confiance est là et l'équipe est très forte. Nous allons nous battre jusqu'au bout pour gagner ce Tour. Selon moi, l'étape la plus difficile est désormais derrière nous. Il reste encore celle de Thuin où il faudra être très attentif."

Valerio Piva (Directeur sportif BMC Racing Team)
"On a essayé de se glisser dans l'échappée mais naturellement, ils ne nous ont pas laissé aller. Nous avons dès lors laissé travailler Etixx-Quick.Step. Ils ont contrôlé toute la course. A la fin, nous avons envoyé deux coureurs à l'offensive car l'écart était encore important et qu'il fallait boucher le trou pour jouer la victoire. L'équipe a bien travaillé et Philippe a terminé le travail. Il reste un des meilleurs coureurs du Monde! Et l'arrivée lui convenait à merveille. Il était en confiance, motivé, convaincu donc, forcément, fort. Nous avons donc empoché notre victoire d'étape. Nous allons maintenant essayer d'en ramener une deuxième. Pour le général, Loïc Vliegen est désormais notre homme. Il mérite d'être protégé et aidé. A Thuin, Van Avermaet a gagné le TRW en 2013, sur la dernière étape. Donc tout est encore possible même si, on le sait, ce sera très difficile."

Cyril Lemoine (Cofidis)
Elu combatif du jour et membre de l'échappée matinale
"Cela faisait très longtemps que je n'avais plus effectué autant de kilomètres à l'avant de la course. J'avais de bonnes sensations donc je me suis retrouvé devant. Nous sommes partis à quatre puis nous avons attendu Ludwig De Winter pour être à cinq. On a tous bien coopéré. J'en ai peut-être fait un peu trop. Au fur et à mesure de l'étape, l'écart est devenu intéressant et les sensations toujours présentes. Je me suis dit que j'allais accéléré dans l'avant-dernière course. Ce que j'ai fait, en compagnie d'Antoine Duchesne. On s'est bien entendu. Au pied de la Citadelle, j'ai à nouveau accéléré et me suis retrouvé seul. Je savais que ça revenait derrière mais j'y croyais malgré tout. L'écart a malheureusement fondu comme neige au soleil. Et puis, après plus de 200 kilomètres d'échappée, les jambes deviennent dures. Aux 800 mètres, j'ai vu Philippe Gilbert qui me dépassait et là, c'était définitivement terminé. Par ailleurs, j'ai pris pas mal de points pour les classements annexes. On verra ce que ça peut donner, si je peux éventuellement ramener un maillot. Mais je veux d'abord me concentrer sur la victoire d'étape et il reste pour cela encore quelques possibilités."

Ludwig De Winter (Wallonie-Bruxelles)
Leader du classement des monts et membre de l’échappée matinale
"Je suis assez étonné de prendre ce maillot distinctif. Ce n’était pas du tout prévu, surtout que les bosses ne sont pas vraiment ma tasse de thé. La consigne, ce matin, était cependant de garder le maillot des monts au sein de l’équipe. J’ai donc donné le meilleur de moi-même pour cela. Malheureusement, je prends la deuxième place au sommet de la deuxième difficulté mais après, j’ai pris le maximum de points. Ce fut donc une bonne journée pour moi et pour l’équipe, surtout qu’il s’agit du premier maillot distinctif que j’ai l’occasion de porter dans un tour depuis que je roule à vélo. Il me reste encore deux belles journées. Et il est clair que ramener le maillot à la maison serait super pour moi et pour l’équipe. Pour parler de la course en elle-même, j'ai eu difficile à intégrer l'échappée. J’ai dû faire un gros effort pour rentrer sur les quatre hommes de tête. Je me suis retrouvé assez longtemps seul en poursuite. Heureusement, le groupe a un peu ralenti étant donné que l’écart était déjà conséquent avec le peloton. J’ai donc pu faire la jonction. Le parcours était très usant et je devais me battre pour prendre les points. Ce n’était donc pas évident pour moi et cela explique pourquoi c’était un peu plus compliqué sur la fin."

Jean-Pierre Drucker (BMC Racing Team)
Leader du classement des sprints intermédiaires
"L'objectif de la journée était de travailler pour Philippe Gilbert et que lui ponctue le boulot. C'est chose faite et c'est le plus important. On a commencé à rouler un peu plus de 50 kilomètres du but lorsque l'écart était de cinq minutes. Avec Peter Velits et un coureur de Tinkoff-Saxo, on a réussi à réduire considérablement cet écart. Il n'était plus que de 2'10". Ensuite, j'ai dû lâcher prise dans l'avant-dernière bosse. Concernant le maillot des sprints intermédiaires, je suis étonné de le garder sur mes épaules. Ce n'est pas un objectif en soi. Je verrai s'il y a encore une possibilité, le dernier jour, de le garder et donc de remporter ce classement. Si ce n'est pas le cas, ce ne sera pas très grave."

Rik Vanslycke (Directeur sportif Etixx-Quick.Step)
"Ce fut une journée difficile, avec du vent, de la pluie et des chutes. Mais à la fin, nous avons pu conserver le maillot jaune donc c'est super. Et Pieter Serry se classe deuxième donc c'est encore mieux. Nous allons défendre le maillot et voir comment ça se passe. On ne pourra dire qu'on a gagné qu'après avoir passé quatre fois le Mur de Thuin. Ce n'est pas encore fini ! Boonen ? On ne peut pas jouer les étapes et le classement général. Nous ne sommes que sept par équipes, donc ce n'est pas possible. Les gars ont déjà dépensé beaucoup d'énergie lors des premières étapes."

Antoine Demoitié (Wallonie-Bruxelles)
"J'ai eu un problème mécanique dans la vallée juste avant la montée de la Citadelle. Dans le premier virage, j'étais dans la roue de Gilbert puis ma chaîne n'a pas arrêté de craquer durant toute la montée. Sans ce souci, je pense que j'aurais pu tenir avec le premier groupe. Je recule au général, c'est vraiment dommage. Mais il reste encore deux étapes et je veux en gagner une."

Loic Vliegen (BMC Racing Team)
"La journée fut éprouvante pour tout le monde. Il fallait sans cesse enlever une couche, se rhabiller, retourner à la voiture, etc. Cinq heures et demie sur le vélo, c'est long ! Quand Serry est parti dans l'avant-dernière bosse avec De Marchi, Philippe m'a dit de suivre. Mais au pied de la Citadelle, je me suis retrouvé un peu loin. C'est dommage car j'ai remonté des coureurs sans perdre la moindre place. Je n'ai pas pu épauler Philippe car il était simplement plus fort. A titre personnel, je suis satisfait de remonter au classement général et de me positionner à la seconde place du classement du meilleur jeune. Il reste maintenant deux étapes et tout est encore possible."

Réactions recueillies par Renaud Collette, Cédric Willems et Maxime Segers.

Crédit Photo : Jean-Marc Hecquet

 

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