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GP de Cours-la-Ville : « Une course mythique »

140 coureurs vont prendre, ce mardi à 13h00, le départ du Grand Prix de Cours-la-Ville (Rhône-Alpes), une épreuve qui fait cette année figure d’avant-dernière manche de la Coupe de France DN1. Régis Auclair, directeur sportif du Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin, connait parfaitement cette épreuve. Pour DirectVelo.com, l’enfant du pays nous raconte ses plus grands souvenirs sur cette épreuve, ainsi que la façon dont il voit cette 86e édition.

DirectVelo.com : On te sait très attaché au Grand Prix de Cours-la-Ville. D’où cette histoire est-elle née ?
Régis Auclair : C’est une course que j’ai dans le cœur depuis très longtemps. C’est cette course-là qui m’a fait découvrir le cyclisme de compétition. Je suis quelqu’un de très attaché à l’histoire et je me souviens de la première fois où je suis venu voir ce Grand Prix de Cours-la-Ville, en 1969.  C’est à partir de ce moment que je me suis vraiment intéressé au cyclisme. A suivi toute la période des culottes courtes. Mon père et ma mère étaient des passionnés de cyclisme et nous allions ensemble sur le Grand Prix, tous les ans, dans les années 70 et 80. Par la suite j’ai également participé trois fois à cette épreuve.

« SAVOIR EN GARDER POUR LES DEUX DERNIERS TOURS »

Y’a-t-il une édition en particulier qui t’ait marquée, de par son scénario ou une drôle d’anecdote ?

J’ai beaucoup de flash qui me reviennent. C’est une course mythique sur un circuit mythique avec le Col de la Buche, puis les sous-bois qui suivent le col, la redescente et ensuite les faux-bourgs de Cours-la-Ville. J’ai des flashs de grandes courses, de conditions météorologiques terribles. Je me souviens d’une édition, en 1972 ou 1973, où j’étais au sommet du Col de la Buche avec mon père. Il faisait un temps exécrable avec de la pluie et du brouillard. Je voyais les coureurs passer et ça m’avait fait quelque chose. D’ailleurs, cela a été le déclic à mon arrivée dans les pelotons puisque j’ai débuté la compétition en 1974. Je me souviens de grandes éditions, de grands vainqueurs. Surtout, il faut noter que de nombreux vainqueurs de ce Grand Prix de Cours-la-Ville sont par la suite passés professionnels. C’était encore le cas l’an passé avec Pierre-Roger Latour.

On imagine que tu vas tenir un discours très fort à tes coureurs lors du briefing de cette épreuve que tu aimes tant…
C’est vrai que c’est particulier. J’essaie de les motiver au maximum. Cours-la-Ville est une course que j’ai pu gagner en 2007 avec Rémi Cusin. On a souvent fait une belle course ici, avec régulièrement des coureurs dans les dix premiers. L’élément majeur de ce Grand Prix, c’est le parcours difficile. Il faut être au cœur de la course, faire preuve d’intelligence et ne pas dépenser ses cartouches n’importe comment. Il faut savoir en garder pour les deux derniers tours. C’est surement une partie du discours que je tiendrai à mes coureurs.

« IL VA FALLOIR SE SERRER LES COUDES »

Cette année, le Grand Prix de Cours-la-Ville est une épreuve de Coupe de France. Cela change-t-il beaucoup de choses ?

Evidemment, il y a des considérations différentes. Demain (mardi), il y aura deux, trois, voire quatre courses dans la course. D’abord la course des premiers de la Coupe de France avec le Vendée U, Chambéry, Nogent ou l’AVC Aix, une deuxième course des moins bien classés, et puis aussi une course des éventuels relégables, dont nous faisons finalement partie au Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin. Mathématiquement, nous ne sommes pas encore assurés du maintien. Le discours va être clair au briefing : il va falloir se serrer les coudes et s’appuyer sur un gros esprit d’équipe. J’espère que l’équipe pourra travailler pour emmener dans les meilleures conditions possibles des coureurs comme Jules Pijourlet ou Romain Bacon. Et puis il ne faut pas oublier le vent, qui s’invite cette année sur la course. Il sera du Nord, donc défavorable dans le Col de la Buche. Cela peut totalement influencer le scénario de la course. On aurait vu un Grand Prix bien plus musclé avec le vent de dos.

N’as-tu pas peur que le vent de face dans la difficulté principale du parcours et les enjeux de la Coupe de France ne puissent tuer la course ?
On ne peut pas tuer une course comme le Grand Prix de Cours-la-Ville même dans ces conditions-là. Ça reste quand même le Grand Prix de Cours-la-Ville, 86e du nom ! Maintenant, c’est vrai qu’il n’est pas impossible de voir 50 ou 70 coureurs se présenter ensemble sur la ligne d’arrivée. Mais on ne sait jamais ce qu’il peut se passer. Et puis, il ne faut pas oublier qu’il y a des changements cette année. La ligne d’arrivée par exemple, a été descendue de 100m. Ce sera une course vraiment particulière, différente des précédentes éditions. 

Le Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin lutte pour se maintenir en DN1. L’équipe est basée à moins de 100 kilomètres de Cours-la-Ville. Tu dois être partagé entre l’envie de faire gagner l’un de tes coureurs ici, et le besoin d’assurer des points en Coupe de France ?
C’est vrai que l’on est un peu entre les deux quand même. Finalement, on est dos au mur même si nous sommes quinzièmes de la Coupe de France et que le feu n’a pas totalement pris dans la chaumière. Il faudra assurer un minimum de 20 à 30 points sur cette manche. Plus, ce serait du bonus. Une place dans les 10 serait vraiment la bienvenue. Le groupe était émoussé sur la manche précédente, le Grand Prix Cristal Energie. Les gars avaient mal digéré tous les efforts du Tour des Deux-Sèvres notamment. Et puis, quatre de nos coureurs avaient été pris dans la grosse chute collective. On est rentré bredouilles de cette manche et cela nous fait défaut aujourd’hui. Il va falloir se battre, mais en essayant de calculer au mieux nos prises de risque. 

Crédit photo : DirectVelo.com
 

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