Dewulf ignorait la pointe de vitesse de Banaszek

Le Polonais Alan Banaszek est devenu ce dimanche midi Champion d’Europe Juniors sur route à Tartu, en Estonie. Très présents dans le final, les Belges se contentent de la deuxième place avec Stan Dewulf. Le médaillé d’argent a livré ses impressions à DirectVelo.com quelques minutes après le podium.

DirectVelo.com : Es-tu satisfait de cette médaille d’argent ou as-tu des regrets de passer tout près du titre ?
Stan Dewulf : Avant la course, j’aurais signé pour une médaille d’argent sur ce Championnat d’Europe. Maintenant, c’est vrai que je suis quand même un peu déçu quand je vois la façon dont s’est déroulée la course. C’était vraiment serré sur la ligne. J’étais en tête pour lancer le sprint mais je me suis fait déborder. 

« JE NE VOULAIS PAS PRENDRE DE RISQUES »

S’il fallait refaire ces derniers kilomètres, que changerais-tu ?
C’est difficile à dire. On a vraiment essayé de faire bouger les choses avec Aaron (Verwilst). Nous étions en supériorité numérique, à deux dans un groupe de quatre. On a vraiment tout tenté mais le Polonais était très fort, il faut le dire. Et puis, je dois avouer que nous étions quand même un peu nerveux dans le final. Le peloton revenait, et je ne voulais pas prendre le risque de voir notre groupe être repris. Mais c’est vrai que lors de la conférence de presse, j’ai entendu le Polonais (Alan Banaszek) expliquer qu’il était le coureur le plus rapide au sprint de son pays. Je ne le savais pas. Si je l’avais su, j’aurais sans doute manœuvré autrement.

N’était-ce pas une erreur de ne pas bien connaitre ce coureur ? 
C’est difficile de connaitre tout le monde. Honnêtement, je ne pense pas que l’on ait eu l’occasion de courir souvent ensemble cette année. Aujourd’hui (dimanche), il ne faisait pas un gros travail dans le groupe de tête. A chaque fois, il disait qu’il était fatigué et qu’il ne pouvait pas passer. Il puis, comme nous étions deux Belges, il avait une bonne excuse pour ne pas collaborer. Alors avec Aaron, on était obligé de continuer de travailler même s’il en faisait un peu moins et qu’on se posait des questions sur lui dans le final.

« UN PEU CHANCEUX DE NE PAS TOMBER »

Les conditions climatiques étaient difficiles aujourd’hui…
J’aime ce genre de conditions, j’ai déjà gagné plusieurs fois cette année dans des conditions similaires. Mais c’est vrai qu’avec les conditions qui changeaient, c’était assez particulier. Avec la pluie, c’était tendu. Il y a eu une chute juste à côté de moi au milieu de la course. J’ai été un peu chanceux de ne pas tomber à ce moment-là. Même au niveau des sensations, c’était différent suivant les tours. Je commençais à avoir bien mal aux jambes dans l’avant-dernier tour, mais je me sentais mieux dans le dernier tour.

Tu avais déjà terminé 3e de Paris-Roubaix Juniors cette saison. Une médaille européenne est-elle plus importante encore ?
Je préfère Paris-Roubaix. C’est une course encore plus belle. J’adore cette course. C’est compliqué de comparer, mais je pense aussi que le niveau y est encore plus élevé. Mais bon, ça reste quand même une médaille sur un Championnat d’Europe. J’en suis très content bien évidemment. 

Crédit photo : Nicolas Mabyle - DirectVelo.com 

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