Pourquoi les Belges sont venus en Bretagne

Quatre Belges au départ d'un cyclo-cross en France classé C2, le week-end d'une Coupe du Monde en Belgique, à Coxyde, il y a de quoi s'étonner.

Sven Vanthourenout donne la première explication, mathématique. "Seuls les Belges classés dans les 50 premiers au classement UCI peuvent participer à la Coupe du Monde", répond-il à DirectVelo. Le coureur de Crelan-AA Drink est 140e de la dernière mouture du classement. Son cousin, Dieter (Sunweb-Napoleon Games), lui aussi présent samedi et dimanche à Pierric et La Mézière est 62e à 76 points du 50e. Ce dernier avoue qu'il est là "pour les points UCI. Je veux pouvoir participer aux autres manches de Coupe du Monde."

Sven, l'ancien Champion du Monde Espoirs, ne pense plus vraiment à la Coupe du Monde. Il est venu pour pouvoir courir deux jours de suite à un bon niveau. "J'aurais pu courir à Hasselt ce samedi [une C1 alors que Pierric et La Mézière sont en C2, NDLR) mais je n'aurais pas couru dimanche. Et puis la course n'est pas télévisée", rappelle-t-il.

Ah, la télévision ! Le coureur de 34 ans en fait une des responsables de la rareté des excursions des coureurs belges hors de la Belgique et les Pays-Bas. "En Belgique, toutes les courses sont importantes pour les sponsors car elles sont télévisées. C'est aussi un peu la faute de l'UCI qui concentre trop la discipline sur la Belgique et les Pays-Bas." Il prend l'exemple de son leader chez Crelan-AA Drink, Sven Nys. "En Belgique, c'est la télévision qui le demande sur les courses belges. Des coureurs voudraient courir en France ou en Suisse mais les sponsors ne veulent pas."

Alors pour venir sur les deux courses internationales françaises, les Belges ont pris contact eux-mêmes avec les organisateurs. De plus ils aiment bien les parcours français et suisses. Dieter Vanthourenout, actuel leader de l'EKZ Tour, trouve même un charme suisse au circuit de Pierric, dessiné autour d'un plan d'eau, d'un bosquet et d'une grande prairie.

Sven aime les parcours français. Il a d'ailleurs décroché à Pont-Château, circuit modèle de Jean-Yves Plaisance, une médaille de bronze au Championnat du Monde en 2004. Il est même d'accord avec le technicien français sur un point : les bacs à sable (lire ici). "Le sable n'est pas nécessaire à chaque fois pour faire un bon cross, surtout quand il n'est pas là naturellement."

Sven Vanthourenout est donc venu en France avant tout pour courir. Il l'affirme, "les points ce sera en plus." Sa 4e place de Pierric en rapporte 15.

Crédit photo : DirectVelo.com
 

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