365 jours qu'elle en a fait son obsession. Le titre mondial à Zolder aurait constitué le point d'orgue d'une campagne déjà ornée de 16 succès. Mais en montant sur la troisième marche du podium, Sanne Cant pleurait à chaudes larmes. "J'attendais bien plus de ce rendez-vous, avance la Belge, inconsolable. Tu as beau être au top toute la saison, tout se joue en 40 minutes. 40 minutes qui doivent se dérouler à merveille. Et quand ça ne marche pas, la déception est énorme."

Numéro 1 au classement UCI, lauréate finale de la Coupe du Monde et Championne de Belgique, Sanne Cant a livré une saison pleine. Peut-être trop chargée ? "Je vais tenter de me casser la clavicule en novembre pour m'absenter quelques semaines des compétitions et gagner en fraîcheur en vue du Mondial, ironise l'Anversoise. Je fais simplement mon boulot au maximum, chaque semaine. Et je ne peux pas me permettre de renoncer à certaines épreuves pour un hypothétique titre irisé."

Jamais à son aise sur le tracé rendu extrêmement gras par la pluie, la représentante d'Enetherm-BKCP a souffert dans le bourbier de Zolder. "Si le tracé était resté sec et rapide, comme en reconnaissance, ma tâche aurait peut-être été simplifiée, estime-t-elle. J'avais l'impression de ne pas avoir la situation sous contrôle. Que je manquais de fraîcheur pour m'accrocher dans la finale. Toutes les sections à mon avantage ont tourné en ma défaveur. Quand Thalita (De Jong) est revenue, la force m'a fait défaut."

VAN LOY ET SELS DECOIVENT

Même constat dans le reste du clan belge, où Ellen Van Loy (18e) et Loes Sels (20e) sont restées en-dessous des attentes. "J'étais malade les derniers jours. J'ai espéré que ça passe, mais j'ai été clouée au lit avec de la fièvre, regrette Van Loy, qui a pris le meilleur départ de la meute. J'ai senti immédiatement que la course serait trop rapide pour moi, malgré la boue."

"J'aurais pu accrocher le Top 10, affirme de son côté Loes Sels, en larmes. Je suis lourdement tombée, alors que j'étais en onzième position. Et j'ai perdu mon rythme. Je souffrais pas mal."

Crédit photo : Maxime Segers - www.directvelo.com