Nicolas Vereecken : « Tout le monde est un peu nerveux »

Nicolas Vereecken débute sa saison 2016, ce dimanche, à l'occasion du Grand Prix La Marseillaise (1.1). Le double vainqueur de la Top Compétition bénéficie d'un contrat professionnel pour la deuxième fois dans sa carrière. Le nouveau sprinter d'An Post-ChainReaction, âgé de 25 ans, explique sa préparation et dévoile ses ambitions à DirectVelo.com.
 
DirectVelo : Comment se sont déroulés tes premiers contacts avec ta nouvelle équipe ?
Nicolas Vereecken : Très bien. Je connaissais les membres de l'encadrement. Ils étaient déjà là lors de mon premier passage dans l'équipe en 2013. De plus, Emiel Wastyn, l'autre Belge de l'effectif, était auparavant mon équipier chez Vérandas Willems. Dans l'ensemble, je trouve que c'est un bon groupe. Nous avons eu l'opportunité de faire davantage connaissance lors des deux stages de préparation à Calpe. Tout s'est bien déroulé. 
 
Tu roules cette saison sous licence professionnelle...
Oui, c'était déjà le cas en 2014 après avoir remporté la Top Compétition une première fois. Recevoir un contrat pro ne change pas fondamentalement ma vie. Lors de ma première saison chez An Post, j'avais un statut spécifique de sportif de haut niveau délivré par l'état. Chez Vérandas Willems, j'étais pro. Puis la saison dernière, passée chez Team 3M, je n'ai pas recommencé à travailler et me suis inscrit au chômage. Je peux donc me consacrer depuis plusieurs années au cyclisme. 
 
PAS DE PICS DE FORME
 
Tu as l'impression d'encore évoluer sur le vélo ?
J'ai 25 ans. Je pense que je m'améliore d'année en année. Mes sensations sont à chaque fois meilleures. Je dois reconnaître que la saison 2014 était un coup d'arrêt dans mon évolution. Je voulais vraiment trop bien faire. Je me suis trop entraîné durant l'hiver. et les résultats n'ont pas suivi. 
 
Remporter une étape au Tour de Normandie l'an dernier t'a changé en tant que coureur ?
A force de toujours passer à côté des belles victoires, j'avais commencé à douter. Ce jour-là, toutes les conditions étaient réunies pour enfin l'emporter. L'arrivée au sprint en montée me convenait parfaitement. Jusqu'ici, j'avais montré beaucoup de régularité. Mais j'échangerai volontiers cette constance contre des victoires. 
 
Etre régulier tout au long d'une saison, c'est une force. 
Oui. Ma régularité est devenu mon point fort. Mes entraînements sont d'ailleurs organisés afin de maintenir une bonne condition le plus longtemps possible. Je n'ai jamais travaillé dans le but d'atteindre des pics de forme. C'est un risque que je ne veux pas prendre. Certains misent tout sur trois semaines et tombent malade ou chutent au plus mauvais moment. 
 
UN TOP 10 AU GP LA MARSEILLAISE
 
Tu es prêt pour la reprise ?
Vu notre programme de course, mon directeur sportif m'a demandé d'être en forme dès ce week-end. J'ai donc repris les entraînements plus tôt que d'habitude. Ce dimanche, nous débutons par le Grand Prix La Marseillaise. Tout le monde est un peu nerveux. L'entraînement est une chose. La compétition en est une autre. C'est la troisième fois que je prends part à la course d'ouverture du calendrier français. Mon rôle sera d'attendre les derniers kilomètres. En 2014, j'avais pris la onzième place. Je vise cette fois à intégrer le Top 10. 
 
Ensuite, quelles sont les épreuves que tu vises cette saison ?
Je voudrais être bien pour entamer le Tour de Normandie qui me tient à cœur. Notre équipe se doit d'être au mieux lors de l'An Post Ras qui se dispute en Irlande. Ensuite le Tour d'Azerbaïdjan et le Tour de Grande-Bretagne sont importants à mes yeux. En tant que sprinter, je vise évidemment les étapes. Jouer le classement général de ces courses ne me semble pas réaliste. Il y a toujours une ou plusieurs étapes trop difficiles pour moi.

Crédit photo : Marc Van Hecke - www.sportfoto.be
 

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