La Méditerranéenne - Et. 3 : Les réactions

Andriy Grivko (Astana) s'est imposé en solitaire ce samedi lors de la troisième étape de la Méditerranéenne (2.1), disputée sur 179,5 kilomètres entre Cadolive (Bouches-du-Rhône) et Pégomas (Alpes-Maritimes). L'Ukrainien précède le Français Matthieu Ladagnous (FDJ) et le Belge Jan Bakelants (AG2R La Mondiale). Andriy Grivko s'empare du même coup du maillot jaune de leader. Voici les réactions recueillies par DirectVelo.

Andriy Grivko (Astana)
Vainqueur de la 3e étape et leader au général
« C'est la première course de ma saison. Cette victoire est une bonne chose pour l'équipe et pour moi. Les sensations étaient bonnes. L'équipe a très bien contrôlé tout au long de la course. Je me suis échappé parce que je me doutais que AG2R et FDJ allaient tenter quelque chose. La situation était parfaite dans le final avec un groupe de quinze coureurs. Mon équipier a fait un gros travail pour moi. J'ai attaqué au pied du Tanneron avec l'objectif de gagner l'étape. Je savais à quel moment attaquer car j'avais repéré le parcours. Je connaissais bien le Tanneron pour l'avoir déjà fait sur Paris-Nice et je voulais éviter d'arriver avec Matthieu Ladagnous car je sais qu'il va vite au sprint. J'espère que la journée de demain se passera bien et que je pourrai remporter le classement général. Je me méfie de Ladagnous et de Bakelants qui ne sont pas très loin au général. L'équipe devra contrôler comme elle l'a fait aujourd'hui et j'ai confiance en elle. »

Matthieu Ladagnous (FDJ)
2e de l'étape et du général
« Grivko a attaqué dans la montée, à deux-trois bornes du sommet du Tanneron. Je savais que c'était l'un des plus forts de l'échappée. Comme je ne suis pas un pur grimpeur, je n'ai pas voulu faire l'effort de suite. Derrière, on est resté groupés à quatre et on a roulé. On l'avait à 15-20 secondes. La descente était un peu "chaude". Parfois sèche, parfois humide, en plus je ne la connaissais pas, du coup je me suis fait un peu peur en essayant de reprendre du temps. Je pense que j'aurais dû y aller avant car j'étais plus fort que ce que je pensais. Quand je suis sorti au kilomètre, j'ai vu que je revenais... On s'est loupé mais on a quand même gagné le chrono par équipes et l'étape d'hier (rires). Le vélo, ce n'est pas du tableau noir ! On essaiera de faire quelque chose demain (dimanche). Ce sera un critérium avec une côte de 1,4 km toutes les quatre bornes. Je pense que ça va piquer ! Personnellement, j'ai plus peur de l'étape de demain que celle d'aujourd'hui. Pour le général, on verra comment ça se passe demain parce que je ne connais pas la bosse. »

Lilian Calmejane (Direct Energie)
11e de l'étape, 6e du général et meilleur jeune
« Les conditions étaient particulières aujourd'hui. Le parcours était plus difficile qu'hier. La volonté de la plupart des équipes était de placer un coureur à l'avant, donc nous savions que ça allait batailler longtemps avant de sortir. Nous avions la consigne d'essayer de prendre l'échappée. Sur la première partie de la course, nous n'avons jamais été piégés. C'est sorti à trois (Chetout, Barbier et Gautier, NDLR) ensuite. La FDJ a contrôlé. Puis il y a eu des attaques vers Draguignan. Nous avons été surpris par la situation. Quand j'ai vu la cassure, j'ai essayé de boucher l'écart mais c'était trop tard. Mes coéquipiers ont roulé, je les remercie. Ils savaient que j'étais en forme. Ils ont réussi à ramener. C'est reparti dans une bosse, j'y suis allé. Grivko était au-dessus du lot. Je bascule au Tanneron en 5e position, avec Bakelants et Chérel. Il y avait la place pour faire un Top 5. Hélas, j'ai manqué un virage dans la descente. Je suis allé dans l'herbe, résultat je perds du temps au général. Je ne suis pas très à l'aise dans les descentes mouillées même si je suis un crossman. J'avais peur de partir à la faute. Il fallait débrancher le cerveau, je n'ai pas été assez fou... J'ai des progrès à faire dans les descentes. Je suis tout de même sixième au classement général. Je suis là pour découvrir. Je suis très content de ma journée, après le travail effectué par mes coéquipiers. On a su rectifier le tir après notre petit moment d'égarement. Je suis un homme de début de saison, j'arrive à être en forme tôt. L'an dernier, j'avais remporté la première Coupe de France à Aix et le Souvenir Jean-Masse, le lendemain. Une saison chez les pros, ça se gère différemment. On ne court pas tous les week-ends. Mais là je vais enchaîner les courses : Haut-Var, la Provence et Drôme-Ardèche. Les jambes sont là. Il faut saisir les opportunités car le niveau est dense. »

Crédit photo : Jean-Marc Hecquet
 

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