Van Aert : « Accrocher les Gilbert, Boonen et Van Avermaert »

Crédit photo Maxime Segers - DirectVelo.com

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Casque posé sur la potence, il s'appuie péniblement sur les barrières posées en bordure du Lac de La Gileppe. Soufflant, ahanant, les traits marqués par l'effort et le faciès barbouillé comme à la sortie d'un cyclo-cross. "J'aurais dû gagner", peste Wout Van Aert, seulement précédé par le chasseur de classiques Sep Vanmarcke sur la quatrième étape du Ster ZLM Toer.

"Au sommet de la dernière bosse, j'ai voulu remettre une dent, et finalement ma chaine a sauté sur le petit plateau. Sans cela, je pense que je pouvais le distancer", rage le Champion du Monde de cyclo-cross.

GARDER DE LA FRAICHEUR

Cette deuxième place n'est pas , en soi, un mauvais résultat et atteste, s'il le fallait encore après le prologue victorieux sur le Tour de Belgique, d'une préparation réussie en vue du National des Lacs de l'Eau d'Heure. "Il me manquait un gros résultat sur la route. Mais cette performance, face à un des meilleurs Belges sur un final explosif me rassure. J'en avais besoin", se satisfait le représentant de Crelan-Vastgoedservice.

Ce mercredi, Van Aert a fait l'impasse sur Halle-Ingooigem "pour garder de la fraîcheur". Preuve supplémentaire de sa motivation sans faille à l'approche d'un Championnat de Belgique sur route disputé sur un circuit des Lacs de l'Eau d'Heure usant à souhait. "J'ai pris l'habitude de réussir mes objectifs, alors je veux prolonger sur ma lancée", lance celui qui a raflé le Grand Chelem, incluant Mondial et National, l'hiver dernier.

CHEZ ETIXX-QUICK.STEP ?

"Si Van Aert remporte le Championnat de Belgique, je le veux dans mon équipe", tonitrue Patrick Lefevere, qui verrait bien la pépite belge aux côtés de Boonen, Martin, Stybar ou Kittel dans son escadron Etixx-Quick.Step.

Tricolore ou non, l'avenir de Van Aert semble pourtant scellé avec la formation Continentale Crelan-Vastgoedservice qui vient de s'assurer ses services une année supplémentaire, jusqu'au terme de l'an 2019. "Les chances sont minimes, mais quand bien même je deviendrais champion, mes plans resteront ancrés dans les labourés", avance le puncheur tant convoité.

« JE ME SUIS PREPARE POUR LA DISTANCE »

Aux Lacs de l'Eau d'Heure, le Campinois lorgne avant tout sur une performance de référence, sur un circuit explosif, presque dessinné pour les sprinteurs, présentant trois bosses d'un peu moins d'un kilomètre à 8 ou 9% de moyenne. "J'aime ce genre de course, mais la répétition des ascensions sera douloureuse. Et la distance, de 230 kilomètres, devrait tourner à l'avantage des Boonen, Gilbert ou Van Avermaet. De mon côté, je me suis bien entraîné", juge celui qui est encore Espoir dernière année, à 21 ans.

Autre désavantage notable pour Van Aert, l'absence de nombreux équipiers puisque seuls les cyclocrossmen Rob Peeters, Tim Merlier et Jens Adams disposent d'une licence professionnelle. "Ce sera forcément un désavantage. Mais bon, je ne rêve pas du titre. Plutôt d'accompagner les mouvements de course, et de m'accrocher jusqu'à la fin, avec les vingt meilleurs. Et donc, forcément, ça se jouera sur la fraicheur pour ramener une place d'honneur", estime-t-il.

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