Maximilien Picoux : « Un rêve qui se réalise »

Crédit photo Didier Fourez

Crédit photo Didier Fourez

Frotter, c'est son truc. Maximilien Picoux le répète, il adore flirter avec le danger lorsque le peloton s'échauffe et que la tension monte aussi vite que les kilomètres défilent. Le Hennuyer de Color Code-Arden'Beef a heurté le bitume à vive allure lors d'une chute massive au Tour de Wallonie. Mais l'Espoir 3e année n'a pas conservé le moindre stigmate moral. 19e à la Kustpijl (1.2), 16e au GP Impanis (1.HC) puis 14e à la Gooikse pijl (1.2) : Picoux a retrouvé son aisance au sprint. DirectVelo a rencontré le longiligne sprinter originaire d'Ath, la cité des... Géants.

DirectVelo : Voilà tu as concrétisé...
Maximilien Picoux : Je sentais ma progression mais je ne parvenais jamais à concrétiser par un résultat. Au Tour de Wallonie, j'arrivais vraiment en forme mais ma chute a tout chamboulé. J'ai dû récupérer et au fil des courses je sentais mon retour progressif.

PERPETUELLEMENT A LA RECHERCHE D'UN RESULTAT

As-tu douté ?
Pas vraiment. Mais c'était énervant. Je sentais que quelque chose me glissait entre les doigts. Je disputais ma troisième année en Espoirs, j'étais perpétuellement à la recherche d'un résultat que je ne parvenais pas à obtenir.

Avec ces places d'honneurs, peut-on parler de déclic ?
Depuis le début de l'année, je me suis asséné une énorme pression. Je devais ramener des résultats pour passer professionnel. Puis je me suis dit que si je ne passais pas pro, je redescendrais d'un échelon, dans une autre équipe. Je me suis enlevé la pression, je venais sur les courses pour prendre du plaisir et ça a commencé à s'enchaîner.

Parvenir à te faufiler entre les professionnels, ça te surprend ?
Cela prouve avant tout que ma forme est bien présente et que je peux me débrouiller quand je n'ai pas de pépins. J'ai aussi constaté que je m'en sors mieux sur les épreuves professionnelles. J'affectionne vraiment ce style plus contrôlé, qui me convient mieux que les interclubs désorganisés. Et puis, grâce à de longues séances hivernales d'endurance, je suis encore frais quand le kilométrage s'élève.

PASSER PLUS HAUT

Avec L'Eurométropole Tour, Binche-Chimay-Binche puis Paris-Tours, tu seras encore servi...
Oui, je suis vraiment impatient de retrouver ces courses relevées. Tant l'Eurométropole que Binche se disputent à moins d'une demi-heure de chez moi, c'est vraiment motivant. Gamin, je suivais ces courses à la télévision sans jamais penser y arriver un jour. Finalement, c'est un rêve qui se concrétise.

Qu'attends-tu en termes de résultat ?
Je connais bien l'Eurométropole Tour, que j'avais disputé en 1e année Espoir. Maintenant, ce n'est plus qu'en une journée mais la Croix Jubaru, bien qu'escaladée par son versant le moins raide, reste difficile au vu de l'allure imposée par les pros et la répétition à six reprises. Je tenterai d'abord de prendre l'échappée, ce qui est très important pour la visibilité de l'équipe mais aussi pour moi. Sinon, je me rabattrai sur une place au sprint.

Tu es cité chez Wallonie-Bruxelles, une belle perf' pourrait faire pencher la balance ?
La seule certitude est que je ne suis pas conservé chez Color Code-Arden'Beef car j'y ai déjà roulé trois ans. Pour le reste, rien n'est certain. J'espère passer un échelon plus haut et les derniers résultats m'encouragent en ce sens.

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