Champion d’Europe en titre, Alexys Brunel part en avant-dernière position de ce Championnat du Monde du contre-la-montre, ambitieux et déterminé. Une minute après lui, l’Américain Brandon McNulty, futur Champion du Monde (le classement) s’élance et le dépasse à la mi-parcours. "Je me suis éteint en deux minutes". Comme ses équipiers de l’Equipe de France, il ne s’est pas adapté à la chaleur (lire ici). 34^e à 3’14’’92, Alexys Brunel revient sur ce contre-la-montre pour DirectVelo

DirectVelo : Comment t’es-tu senti pendant ce contre-la-montre ?
Alexys Brunel : C’était horrible… le chrono le plus dur de ma vie. Je me suis éteint en deux minutes. J’ai eu un gros coup de chaud puis des frissons. J’ai dû faire une insolation. A la fin du  premier tour l’Américain [McNulty, le Champion du Monde, NDLR] m’a dépassé et j’ai renoncé. C’était fini. Pour la deuxième année consécutive, je me fais doubler par le futur Champion du Monde.

Dès le départ tu as vu que ça ne le ferait pas ?
Non les jambes tournaient bien à l’échauffement et pendant les premiers kilomètres. J’avais les mêmes sensations qu’à Plumelec. Je pensais être dans un bon jour et puis plus rien. J’ai fait le job à fond pour être en forme ici. J’ai tout fait pour marcher. Il faut le  prendre comme une expérience, au moins en tirer quelque chose pour la suite. Le résultat ? Il faut l’oublier.

On te sent très déçu…
Je ne suis pas à ma  place et c’est une déception. Pour moi, organiser un Championnat du Monde ici, c’est de la connerie. C’est surtout dangereux pour les coureurs. Jasper Philipsen est dans l’ambulance. Certains se sont effondrés à l’arrivée. C’est un truc de dingue. C’était encore pire chez les filles, il y a des chutes dans les virages mais avec cette chaleur et cette souffrance, on n’est plus du tout lucide. C’était vraiment dangereux…