Piégé et déçu. Voilà les deux mots qui résument l’après-midi de Nacer Bouhanni. Seul coureur français présent dans la deuxième bordure, le sprinteur de l’Equipe de France n’a jamais pu réintégrer le groupe de tête. Et, le renfort des autres Français dans un troisième groupe n’est jamais arrivé. Nacer Bouhanni revient pour DirectVelo sur ce Championnat du Monde remporté par Peter Sagan (le classement).

DirectVelo : Que se passe-t-il au moment où la première bordure se crée dans le désert ?
Nacer Bouhanni : On savait que tout allait se jouer à ce moment-là. Il fallait emmener comme si c’était le sprint d’arrivée. Je suis le dernier à péter de la première bordure. J’ai fait un gros sprint pour revenir. Christophe (Laporte) m’avait ramené à dix mètres. J’étais dans la roue du dernier coureur du groupe mais j’ai explosé. Je n’ai jamais pu rentrer dans la bordure.

Dans le deuxième groupe, tu as-pensé pouvoir revenir ?
Je me doutais que ça allait être compliqué car il n’y avait que les Allemands qui roulaient. Il aurait fallu une ou deux nations en plus. Mais comme on est resté longtemps à une minute, je pensais qu’on pouvait rentrer… Quand l’écart est passé à deux minutes, j'ai compris que c'était compliqué. On loupe la première bordure. L’erreur elle est là mais il aurait fallu que l’on soit deux ou trois dans le deuxième groupe.

C’est une grande déception pour toi ?
Oui c’est une déception. Ça ne se joue à rien car si je reste dans le premier groupe je suis devant. Greipel était avec moi et il a pété en même temps que moi. Il fallait être mieux placé, c’est tout.