Quentin Jauregui : « J’ai perdu mon sang froid »

Décidément à son aise depuis le début de saison, Quentin Jaurégui - qui fêtera ses 20 ans mardi prochain - a encore confirmé sa bonne condition ce samedi en prenant la 7e place du Tour du Finistère. Déjà présent aux avant-postes sur Paris-Camembert (16e), le jeune grimpeur de Roubaix-Lille Métropole est en pleine confiance, et pourrait encore s’illustrer dès ce dimanche sur le Tro Bro Leon, même si sa semaine est d’ores-et-déjà réussie. Pour www.directvelo.com, Quentin Jauregui a accepté de faire le point quelques minutes seulement après en avoir terminé sur le Tour du Finistère.

« Je pensais que ça allait bagarrer très fort dès le début de journée sur ce Tour du Finistère, mais il aura fallu attendre les 80 derniers kilomètres pour que ça se décante. J’ai décidé d’attaquer dans le premier tour de circuit local. Je suis sorti avec Yoann Bagot. Nous avons vite compris qu’un groupe de contre était en train de revenir, alors nous avons pris la décision de les attendre. Nous étions alors dix en tête et avons été jusqu’au bout. Il faut dire que l’on a bien géré notre effort face au peloton. Le problème, c’est que plusieurs coureurs sautaient des relais, ne roulaient que très peu.

« JE NE VOULAIS SURTOUT PAS VOIR LE PELOTON REVENIR »

J’aurais pu laisser les coureurs rapides faire le travail. Il y avait notamment Armindo Fonseca, Julien Simon et Maxime Daniel… mais le dernier cité ne roulait pas car Ag2r-La Mondiale semblait jouer la carte Dumoulin à l’arrière. Simon lui, s’économisait. C’est Bagot qui faisait le plus gros du travail pour lui. C’était une situation un peu bizarre, avec un peloton qui n’était pas loin de rentrer. Moi, je voulais vraiment faire au moins une place. Je ne voulais surtout pas voir le peloton revenir. Alors j’ai un peu perdu mon sang froid dans les derniers kilomètres. J’ai préféré rouler, plus que les autres. J’en ai sans doute un peu trop fait. Je continue d’apprendre. Du coup quand ça a flingué dans la dernière bosse, j’étais un peu à bout de forces. En même temps, je suis quand même heureux de pouvoir terminer dans le Top 10 (7e). C’est un bon résultat.

« JE N’AI PAS PEUR D’ETRE CRAME »

Je suis surtout satisfait de pouvoir confirmer ma bonne forme actuelle puisque j’étais déjà à l’avant, avec les meilleurs sur Paris-Camembert il y a quelques jours (16e). A chaque fois que le parcours me convient avec des bosses plus ou moins difficiles, j’essaie de répondre présent. Je montre à l’équipe qu’on peut compter sur moi. Bon, c’est vrai que sur Paris-Camembert aussi, je me suis un peu trompé dans le final. J’ai mal géré mon sprint. Mais une fois encore, c’est l’apprentissage ! Il est normal de faire quelques erreurs. Quoi qu’il en soit, j’ai déjà passé une bonne semaine entre Paris-Camembert, le Grand Prix de Denain et ce Tour du Finistère. Demain, je vais enchaîner avec le Tro Bro Leon. Cela pourrait être intéressant, mais je n’en attends rien de spécial non plus. Je verrai bien. Physiquement en tout cas, je n’ai pas peur d’être cramé malgré les kilomètres passés à l’avant aujourd’hui. C’est sûr que là tout de suite (une demi-heure après l’arrivée, NDLR), je suis un peu sec, mais je pense que j’aurai bien récupéré d’ici demain. »

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
 

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