Amaury Capiot récompensé pour sa régularité

Le Challenge DirectVelo ne ment pas. Dans le Top 9 chez les Espoirs, pas moins de 8 coureurs sont devenus professionnels : Tiesj Benoot et Louis Vervaeke (Lotto-Belisol), Daniel McLay (Bretagne-Séché Environnement), Xandro Meurisse (An Post-ChainReaction) et Floris De Tier, Jef Van Meirhaeghe, Bert Van Lerberghe et Amaury Capiot (Topsport Vlaanderen-Baloise). Ce-dernier est peut-être bien la révélation de l’année. Après deux ans chez Rock Werchter, il était arrivé chez Lotto-Belisol U23 l’hiver passé. Capiot a répondu présent de début mars à fin octobre. Il a débuté la saison par une treizième place à Brussel-Zepperen et l’a terminée par une douzième place à Paris-Tours. Autant dire que Capiot a été très régulier. Cela a finalement entrainé la signature d’un contrat professionnel, alors que Capiot devait encore réaliser un an chez les Espoirs. "Une offre de Walter Planckaert ne se refuse évidemment pas", commente Amaury Capiot à DirectVelo.be.

Pour le Limbourgeois, il est difficile de définir un point culminant en 2014. "J’en ai effectivement vécus plusieurs, déclare-t-il. Lors de la Carpathia Couriers Paths, j’ai terminé dans le Top 10 de cinq des six étapes et j’ai pu revenir à la maison avec le maillot des rushes. Le Tour du Loir-et-Cher fut aussi un succès au vu de ma victoire au classement des jeunes et de ma neuvième position au classement final. A Paris-Roubaix, mon pic de forme était déjà passé, mais je m’y suis classé septième. Pour finir, il y a encore l’Antwerpse Havenpijl. J’ai passé toute la journée dans l’échappée et j’ai été repris par un groupe de 30 coureurs à trois kilomètres de l’arrivée. J’ai encore pu prendre la quatrième place au sprint", se réjouit Capiot. Ce n’est pas non plus une surprise que Capiot évolue déjà au sein du peloton professionnel l’année prochaine. "En avril et en mai, j’étais en grande forme. Dans quasi toutes les courses, j’ai pu me battre pour la victoire et j’essayais même de ne pas attendre le sprint. Lorsque je ne suis plus sorti des tops 10 durant cette longue période et quelque soit la course, j’ai commencé à espérer un contrat professionnel. C’était encore un peu tôt dans la saison, le mot d’ordre était donc de continuer à ce niveau."

« PAS ENCORE PRET POUR LE NIVEAU WORLDTOUR »

Le coup de téléphone tant attendu de Walter Planckaert est arrivé début septembre. "En principe, je devais encore passer une année en espoir, il n’y avait donc pas de grande pression sur mes épaules. J’avais toujours l’opportunité de réaliser une nouvelle année faste chez Lotto-Belisol U23", explique le flandrien de 21 ans. Il n’aura pas fallu attendre si longtemps car ses prestations se sont faites remarquées. Capiot évoluera donc l’année prochaine sous le maillot bleu et blanc de l’équipe de formation flamande. Il ne réalise pas le même saut que ses équipiers Louis Vervaeke et Tiesj Benoot, ils passent directement de l’équipe Espoir de Lotto-Belisol à l’équipe professionnelle. "Louis et Tiesj sont deux grands talents que l’on ne retrouve qu’une fois tous les cinq à dix ans dans le peloton des jeunes. Ils méritent de rouler dans une équipe WorldTour. Personnellement, je ne me sens pas encore prêt pour cela, je dois encore grandir. Topsport Vlaanderen - Baloise dispose d’une très bonne réputation au niveau de l’encadrement des jeunes coureurs afin de les envoyer quelques années plus tard vers les équipes WorldTour", selon Capiot.

« LE MONDIAL ESPOIRS AUX ETATS-UNIS EST UN OBJECTIF »

Topsport Vlaanderen-Baloise a vécu une année très prolifique en 2014. Tom Van Asbroeck a remporté l’UCI Europe Tour, Kenneth Vanbilsen s’est montré le meilleur à La Marseillaise et Jelle Wallays a mis la cerise sur le gâteau à Paris-Tours. De nombreux coureurs de l’équipe passent au niveau WorldTour l’hiver prochain. Amaury Capiot est l’un des jeunes qui forment la nouvelle génération. "Je veux tout d’abord et surtout apprendre, regarder et écouter. Nous allons voir comment je vais m’adapter au peloton professionnel, je pourrais alors fixer mes objectifs. Je veux bien entendu me montrer à quelques reprises. Je pourrais peut-être aussi réaliser un bon résultats quelque part." Amaury Capiot s’est tout de même fixé un autre objectif: "Le Championnat du Monde se déroule aux Etats-Unis l’année prochaine (à Richmond, NDLR). Etant donné que je peux encore y participer chez les Espoirs, il s’agit d’un objectif !"

« J'AI REALISE UNE PARTIE DE MON REVE »

Dans sa nouvelle équipe, l’ancien sociétaire de la formation Balen BC retrouvera quelques vieilles connaissances. "Nous nous connaissons tous, Jef (Van Meirhaeghe, NDLR) était un équipier l’année passée et les autres gars étaient des collègues et des concurrents. J’ai l’impression que nous pouvons tous bien nous entendre, il règne une très bonne ambiance." Amaury Capiot réalise donc le rêve de tous les jeunes cyclistes. Où sont les clés du succès ? "J’ai réalisé une partie de mon rêve et je dois surtout cela à mon travail et à ma persévérance. Le mieux est toujours de pouvoir réaliser des résultats à l’étranger. J’ai aussi reçu un grand soutien de la part de ma maman et de mes supporters", conclut Capiot.

Traduit par Cédric Willems.

Crédi photo : Marc Van Hecke - www.sportfoto.be
 

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