Classica Corsica : Les réactions

Thomas Boudat (Team Europcar) a remporté au sprint ce jeudi la 1ère édition de la Classica Corsica (1.1), courue sur une distance de 203,8 kilomètres entre les villes d'Ajaccio et de Bastia. Le Français précède le Néo-Zélandais Shane Archbold (Bora-Argon 18) et l'Italien Daniele Ratto (Unitedhealthcare). Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo.com
 
Thomas Boudat (Team Europcar)
Vainqueur de la Classica Corsica
« Les gars m'avaient dit que j'aurai une bonne chance de bien faire aujourd'hui. Lorsque j'ai basculé après le deuxième col, j'ai compris qu'il y aurait quelque chose à faire. Ce n'était pas vraiment le cas en début de course, ça roulait vraiment très fort et il y avait eu une sélection. J'ai vite senti que j'avais les bonnes jambes. J'ai pu basculer pas loin des leaders. Une fois la jonction effectuée avec le groupe des "costauds", mes coéquipiers ont fait un gros boulot. Nous savions que l'équipe Trek Factory Racing avait des grosses ambitions avec son sprinter Fabio Felline, et qu'ils allaient surement assumer le poids de la course. On se doutait qu'ils allaient laisser partir un groupe de trois ou quatre coureurs. C'est ce qu'il s'est passé.
On ne peut pas gagner un sprint comme celui d'aujourd'hui si on est seul. Si j'ai pu m'imposer, c'est grâce à mes coéquipiers. C'est aussi leur victoire. Il faut mettre en avant leur travail. 
Pour moi, c'est vraiment une surprise de gagner aujourd'hui d'autant que je considère avoir fait un mauvais début de saison. A vrai dire, j'ai beaucoup douté ces dernières semaines. J'ai été très déçu de mon Championnat du Monde sur piste, c'était le gros objectif de ma saison. Disputer un Mondial en France, cela n'arrivera peut-être qu'une fois dans ma carrière. Avec le recul, je peux dire que je n'étais pas à 100 %. Je n'avais pas eu de réussite non plus. J'ai eu du mal à encaisser cet échec surtout que ça s'était également moyennement passé sur les courses sur route qui ont suivies. C'était dur sur les épreuves belges, comme le Samyn et les Trois jours de la Flandre Occidentale. Je me suis beaucoup interrogé même si je savais que ce n'était pas les courses les plus faciles de l'année. J'avais besoin de décompresser, de penser à autre chose. Je devais tirer un trait sur le Mondial et ce qui a suivi. Cette victoire en Corse me relance. Jean-René Bernaudeau m'avait dit en souriant que Bryan Coquard avait gagné chez les pros après deux jours de course, finalement moi j'aurais mis deux mois... C'est moins bien que lui mais c'est déjà une bonne chose (sourires). »
 
Shane Archbold (Bora-Argon 18)
2e 
« Je suis très content de cette deuxième place. Si j'ai été sélectionné sur ces épreuves en Corse, c'est simplement pour faire le travail pour les sprinters de l'équipe ce samedi sur la 1ère étape du Critérium international... Au briefing ce matin, nous ne misions pas sur moi. Je ne pensais pas pouvoir passer les cols. Vu le profil de la course, nous n'en espérions pas forcément grand chose. C'était avant tout un entraînement pour ce week-end. J'étais en difficulté dans les deux bosses. Je me suis retrouvé dans un groupe de lâchés avec une quinzaine de coureurs. J'ai dû basculer à 5' de la tête au sommet du 2e GPM. Nous avons pu rentrer à 80 kilomètres de l'arrivée.
Dans le final, l'équipe m'a bien placé. Je pense notamment à Patrick Konrad, qui a fait un super boulot. Je n'ai pas eu à me battre pour me placer. J'ai fait un bon sprint mais il n'y avait rien à faire face à Thomas (Boudat). C'est ma première année à ce niveau-là, je ne peux avoir beaucoup d'ambitions personnels. Le reste de l'année, je suis là pour aider Sam Bennett dans les sprints. Aujourd'hui, il n'était pas là, je fais 2e. C'est bon pour le moral. »
 
Daniele Ratto (Unitedhealthcare)
3e 
« Nous voulions faire quelque chose de bien aujourd'hui mais nous savions que ça n'allait pas être facile. Mais l'équipe m'a donné de la confiance. J'ai pu limiter la casse dans les GPM. J'ai vite compris que ça allait pouvoir se jouer au sprint. J’espérais pouvoir gagner. Le dernier kilomètre était délicat à gérer. Mon équipier Marco Canola m'a bien aidé dans le dernier kilomètre. Il n'y avait pas vraiment de train qui emmenait le peloton. Je n'ai pas forcément chercher à suivre un coureur en particulier. J'ai simplement essayé d'être le mieux placé possible avant la dernière ligne droite finale. Mes gros objectifs arrivent bientôt, à savoir le Tour de Turquie et le Tour de Californie qui est une course importante pour moi. »

Crédit photo : Nicolas Mabyle - www.directvelo.com
 

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