Nathan Van Hooydonck, prêt pour un an en tricolore

Avant le départ, il annoncait ne se satisfaire que de la première place. Comme Joeri Stallaert quelques heures plus tôt, Nathan Van Hooydonck quitte les Lacs de l'Eau d'Heure avec un maillot tricolore supplémentaire dans sa valise. L'Espoir de BMC s'est imposé au terme des 168 bornes du Championnat de Belgique. Il répond aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : Devenir Champion de Belgique sans la moindre assistance c'est un petit exploit
Nathan Van Hooydonck : Ce ne fut pas évident, pendant toute la journée j'ai dû me glisser de groupe en groupe car le peloton faisait vraiment la course. Je suis encore revenu seul sur le groupe de tête mais à ce moment, je suis resté dans les roues car j'étais à bloc. J'ai dû produire un gros effort dans toutes les petites bosses pour rentrer seul le plus vite possible.

As-tu toujours cru en la victoire ?
Quand Pols était seul en tête, je savais qu'il n'y avait qu'une dizaine de secondes à reboucher donc que c'était possible. Mais Van Gestel était dans un fauteuil. Au sprint, Michaël Cools a démarré puis Van Gestel a sauté dans sa roue. A ce moment, je poussais une dent de trop, j'ai rétrogradé. Puis j'ai lancé mon effort à gauche de la route et à 50 mètres de la ligne je me suis retourné et j'ai gagné.

MANQUE DE CONFIANCE

Que ressents-tu en portant ce maillot tricolore ?
On dit souvent qu'un Championnat n'est pas toujours remporté par le meilleur coureur de Belgique, mais sur un tel circuit, il y a une fameuse différence. C'est un super sentiment de porter le maillot.

Cela te donne  de la confiance avant les Championnats d'Europe ?
Au Trophée Almar, j'ai remarqué que je manquais de confiance en moi. Ici, j'en ai eu besoin, c'était nécessaire. J'ai dû croire en moi-même et tout donner pour pouvoir gagner. C'est tout bon pour les Championnats d'Europe même si le niveau est différent.

ATTENDRE POUR PASSER PRO

Quel résultat vises-tu ?
Avec mon entraineur, je me suis surtout préparé pour le contre-la-montre, mais je serai de toutes façons en condition pour la course en ligne. Le chrono, c'est chacun pour soi et ça se jouera au plus fort, tandis que sur la route, tout peut se passer. Je vise le top dix contre-la-montre, mais cela dépendra surtout de mes sensations. C'est difficile d'estimer un résultat.

Espoir deuxième année, tu es passé de Bissel à BMC pendant l'hiver. Cela t'ouvre des portes vers le professionnalisme ?
C'est une super équipe, le programme est idéal. On tient compte aussi de ma préparation pour les Championnats d'Europe. On a parlé d'une période de stage, mais avec mon manager, j'ai estimé que c'était bien trop tôt. Pourquoi pas l'an prochain? Mais il est certain que je resterai chez les Espoirs le premier janvier prochain, on verra encore mon maillot tricolore dans les pelotons !
 
Crédit photo : Maxime Segers - www.directvelo.com
 

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