Achat d'un contrat pro : Pas une nouveauté

La semaine dernière, dans le Corriere dello Sport, le journaliste Marco Bonarrigo, mettait en évidence le nombre important de coureurs italiens payant des équipes pour obtenir un contrat. Certains d'entre eux étaient forcés de reverser une partie de leur salaire à travers des comptes en banque clandestins. Alors que certaines équipes démentaient ces accusations, un ancien coureur italien, Matteo Mammini confirmait les découvertes du journaliste.

Aux Pays-Bas, le quotidien De Limburger affirmait ce mercredi, aux travers des déclarations du coureur de Vastgoedservice-Golden Palace, Rob Ruijgh, que des dizaines de coureurs belges et néerlandais évoluaient dans le peloton sous ce procédé. Pas vraiment une surprise. "Cela s'est toujours fait. Cela existait déjà à mon époque. Des coureurs achetaient leur contrat par l'intermédiaire d'un sponsor privé", déclare à DirectVelo.com, Gautier De Winter, directeur sportif de Vérandas Willems.

Gérard Bulens, ancien directeur sportif de Landbouwkrediet, explique : "Mais quand on voit le prix d'un contrat professionnel annuel à l'heure actuelle, selon moi, 50.000 euros, je ne pense pas que beaucoup de coureurs soient capables de mettre 50.000 euros sur la table".

Toutefois, selon Gautier De Winter, ce phénomène doit surtout se présenter au niveau Continental voire en Continental Pro. "En Belgique, à l'échelon Continental, mis à part Wallonie-Bruxelles et quelques contrats professionnels dans certaines équipes, les coureurs ne sont pas professionnels", rappelle Michel Dernies, nouveau directeur sportif de Roubaix-Lille Métropole.

Outre l'achat d'un contrat professionnel via un sponsor privé, des autres méthodes non-sportives restent d'application pour entrer dans une équipe. "Sans acheter son contrat, un coureur peut mettre une équipe en relation avec un important sponsor potentiel et ainsi négocier sa place dans l'équipe. De plus, des équipes peuvent avoir des partenariats avec des sponsors qui imposent de prendre un tel ou tel coureur. Ensuite, il y a également le système du copinage entre coureurs", conclut Gautier De Winter.

Crédit photo : Mario Varreware - www.cycling-pics.be
 

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