Christophe Laporte : « J'ai su tracer ma route »

Il s’apprête à s’envoler pour le Gabon avant son baptême de l’air chez les professionnels. A 21 ans et après deux saisons au sein de l’AVC Aix-en-Provence, Christophe Laporte (Cofidis) fera le grand saut dans quelques jours. Pressé de découvrir le haut niveau et ce qu’il peut y faire, le Varois s’est livré à www.directvelo.com avant de se rendre en Afrique sous ses nouvelles couleurs.

« L’été dernier, je ne réalisais pas encore que j’allais passer professionnel en 2014 (lire ici). C’est maintenant beaucoup plus concret. Le stage effectué avec toute l’équipe Cofidis à la mi-décembre m’a vraiment mis dans le bain. C’est une bonne chose car la saison va très vite débuter avec la Tropicale Amissa Bongo. Je m’envole d’ailleurs pour le Gabon dans deux jours (jeudi, NDLR). Je ne sais pas encore où j’en suis exactement au niveau de ma préparation hivernale et cette épreuve africaine qui dure quand même une semaine m’apportera une première réponse. Commencer la saison dès la mi-janvier sera une nouveauté pour moi, mais ça n’a pas changé ma façon de m’entraîner tout l’hiver. Je suis content d’aller en Afrique. Ce sera l’occasion de voyager et de découvrir quelque chose de nouveau. En plus il fera bien plus chaud qu’en France et ce sera franchement appréciable. De toute manière à cette période de l’année, c’était soit la Tropicale Amissa Bongo, soit un nouveau stage avec le reste de l’équipe Cofidis. Alors tant qu’à faire, je suis heureux de bouger (rires) !

« ASSUMER NOTRE STATUT SUR LA TROPICALE »

Les étapes ne seront pas trop longues sur la Tropicale, ce qui est encore une bonne nouvelle. Je vais pouvoir prendre le rythme petit à petit. Ce sera à n’en pas douter une bonne expérience. Sans faire offense à qui que ce soit, ce n’est pas une course du niveau WorldTour et je pense que c’est le mieux pour attaquer l’année. D’un point du vue collectif, on ira forcément au Gabon avec de l’ambition. Il risque d’y avoir plusieurs arrivées au sprint et cela devrait nous convenir. Nous faisons partie des grosses équipes de l’épreuve, un statut qu’il faudra assumer. Cette première course sous mes nouvelles couleurs arrive à grands pas et j’ai hâte de voir ce que cela va donner ! J’ai un peu de pression, mais ça reste de la bonne pression. Après cette reprise en Afrique, je devrais normalement enchaîner avec le Grand Prix d’Ouverture La Marseillaise, le Tour Méditerranéen et le Tour du Haut-Var.

« JE NE CONNAISSAIS PAS TROP LE MONDE DES ELITES »

L’an dernier, j’ai eu la chance d’apprendre relativement tôt que j’allais passer pro. Mais pour être honnête, cela n’a pas changé grand-chose dans ma façon d’aborder 2014. A ce moment-là, j’étais surtout concentré sur ma fin de saison. Quand j’y repense, tout est passé si vite... Début 2012, lorsque j’ai quitté le VS Hyérois pour l’AVC Aix-en-Provence, je ne m’imaginais pas passer professionnel. A vrai dire je ne connaissais même pas trop le monde des Elites. Et puis au fur et à mesure, j’ai su tracer ma route et faire de bons résultats. Ça a plutôt bien marché pour moi dès les premiers mois de compétition. Du coup, j’ai pu décrocher un contrat de stagiaire pour La Pomme Marseille à l’été 2012. Là, j’ai commencé à me dire que j’allais peut-être pouvoir devenir pro. Quelques mois plus tard, tout s’est accéléré lorsque l’équipe Cofidis a commencé à m’approcher. J’ai rapidement compris que ça allait pouvoir se faire, et effectivement...

« J'AURAIS VOULU GAGNER PLUS DE COURSES EN 2013 »

En deux ans à l’AVC Aix-en-Provence, j’aurais vraiment appris à courir en quelque sorte, dans la mesure où j’avais du mal à bien lire la course auparavant. Grâce aux personnes expérimentées qui m’entouraient dans le staff mais aussi à certains de mes coéquipiers plus aguerris que moi, j’ai beaucoup appris. J’ai su m’appuyer sur l’expérience des gens qui m’entouraient à Aix. Même entre 2012 et 2013, j’ai connu une belle évolution. L'an dernier, j’ai senti que je pouvais vraiment peser sur les courses et ce de manière régulière, ce qui n’était pas toujours le cas en 2012. Lors de ces deux saisons, j'ai plusieurs fois eu l'occasion de lever les bras (4 succès en 2012 contre 3 en 2013, NDLR). Ce n’est pas mauvais mais je suis déçu de ma fin de saison 2013. J’aurais voulu gagner plus de courses. Malheureusement, je suis tombé sur la 1e étape du Tour de Moselle, une épreuve importante pour moi. Cette chute a un peu tué ma fin de saison mais l’essentiel était quand même ailleurs : j’avais déjà mon contrat pro ! »

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
 

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