Valentin Tabellion puissance 3

Crédit photo DirectVelo.com

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Et un, et deux, et trois. Au pays des Champions d'Europe de football, Valentin Tabellion a signé un triplé. Trois victoires au Grand Prix d'Anadia au Portugal, au kilomètre, sur la course aux points et en poursuite. Et comme il aime le chiffre 3, il fait 3e du scratch. Le Junior 1ère année est un habitué des triplés puisqu'il en avait réussi un premier au Championnat de France sur piste Juniors (km, poursuite et scratch).

Pourtant, le pensionnaire du Pôle France de Bourges n'avait qu'une semaine et demi de vélo dans les jambes. "Je me rends compte cette année de l'intérêt de la musculation et du gainage. Je m'y suis impliqué cet hiver et j'en ai ressenti les bienfaits au Portugal", déclare-t-il à DirectVelo.

Le coureur de 17 ans a ressenti le besoin de souffler à la fin de la saison 2016. "A l'arrivée du Chrono des Herbiers, j'ai poussé un grand "Ouf!" A l'entraînement, mon corps me disait "Non"", rappelle-t-il. Le Championnat de France sur piste Elites de Bordeaux début octobre, lui est resté dans les jambes. L'Omnium, en particulier, lui a coûté cher en énergie. Premier du tour lancé, 2e du kilomètre et 5e au final, il lui a fallu "couper cinq jours ensuite. J'ai eu du mal à m'en remettre", reconnaît le triple Champion de France Juniors.

MAL AUX JAMBES

Au Portugal, Valentin Tabellion s'est livré à quelques essais en accord avec Samuel Monnerais, le Conseiller Technique National du Pôle de Bourges. "Pour le kilomètre nous avons convenu de mettre un braquet plus petit. Je suis parti vite mais j'étais trop en vélocité", décrit-il. Les jambes autour du cou, la dette d'oxygène le guette et l'acide lactique se répand dans ses muscles. "C'était dur de maintenir la vitesse à la fin." Son dernier tour est d'ailleurs 1" plus lent que l'avant-dernier.

Sur la poursuite aussi, l'absence de séances de lactique à l'entraînement s'est fait sentir. En série, il a encore mal aux jambes des efforts de la veille. "Sur la dernière borne, j'étais en lactique total", sourit-il. Alors pour la finale face à Rémi Huens, son coéquipier de l'équipe de France, il change ses plans. "J'ai mis plus petit avec une dent de moins. J'ai ainsi pu partir plus vite que Rémi et je l'ai eu en point de mire", détaille le vainqueur du duel.

Toutefois le coureur de 17 ans relativise ses trois victoires. "Il n'y avait pas une densité très élevée mais il y avait les Polonais et des Portugais qui avaient fait le Championnat du Monde. Avec Flo et Rémi (Florentin Lecamus-Lambert et Rémi Huens NDLR) nous savions qui surveiller et nous savions comment nous y prendre pour les devancer." Mais malgré tout, "on s'est fait mal aux jambes", précise-t-il.

COLS ET COHESION

Mais avant d'être une compétition, le déplacement de l'équipe de France était aussi un stage de préparation. "Là-bas, nous avons roulé sur route et pratiqué la muscu. Nous roulions tous ensemble, Elites et Juniors, c'était très bien pour la cohésion." Sous la douceur portugaise, le sociétaire de l'USM Saran a profité du relief qu'il ne rencontre jamais chez lui. "Nous avons grimpé des cols. Sur une sortie, nous avons fait 1700m de dénivelé. En plus, le paysage est magnifique là-bas", apprécie-t-il.

En 2017, Valentin Tabellion veut élargir sa palette et goûter plus souvent à la route, "en espérant une sélection." C'est son voeu pour la nouvelle année.

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