Gianni Marchand a réalisé une grosse performance ce samedi. Il s'est imposé en solitaire à Elsenborn (Butgenbach) au terme de la deuxième étape du Triptyque Ardennais. Le coureur de la formation Continentale Cibel-Cebon a devancé ses plus proches poursuivants de 1'10". Pour DirectVelo, le coureur de 26 ans revient sur cette journée particulière.

DirectVelo : Dans quelles conditions as-tu réussi à gagner en solitaire ?
Gianni Marchand : Durant une bonne partie de la journée, j'ai économisé mes forces. Nous avions Jimmy Janssens qui nous représentait à l'avant. Une fois dans le final, j'ai pris la bonne échappée de quatre coureurs dont Jimmy. Je sentais que nous étions les deux plus costauds des quatre. Plus tard, j'ai creusé un trou dans un virage, puis quand je me suis retourné, ils avaient déjà concédé une quinzaine de secondes. J'espérais que Jimmy fasse le saut dans la côte de Berg. Il était plus proche que moi au classement général. Il n'a pas osé le faire. J'ai alors continué seul jusqu'à l'arrivée.

« LA PREMIERE ETAPE A ETE CATASTROPHIQUE »

Le classement général du Triptyque est gagné ?
Demain, ce sera encore une belle étape. Nous avons plusieurs coureurs en forme qui sont bien classés au général. Je crois que la meilleure défense sera l'attaque. Je ne tiens pas à ce que nous devions contrôler toute la journée. Placer des coureurs devant, c'est un moyen de rester protégé dans le peloton. Je veux que mon équipe remporte le Triptyque. Je ne serai pas déçu si c'est un autre Cibel qui se tient sur le podium demain.

Hier pourtant le classement général semblait perdu.
Cette première étape était catastrophique. Je me suis senti bien au cours des 30 premiers kilomètres. Mais ensuite, j'ai pris froid. Le pire moment était sans doute cette très longue descente du Signal de Botrange. J'étais congelé et je n'espérais qu'une seule chose : franchir la ligne d'arrivée au plus vite. Je suis arrivé presque une minute après le vainqueur, Marcel Meisen.

« JE M’AMÉLIORE CHAQUE ANNÉE »

Tu es au top de ta forme ?
Je sens que je m'améliore chaque année. Dans le passé, j'ai connu une fracture de la hanche. Cela a retardé ma progression. Cet hiver, j'ai beaucoup travaillé. Pas plus que d'habitude sur le vélo, mais j'ai effectué un énorme travail de force et de stabilisation. Je sens que je suis dans la forme de ma vie. Je me réjouis d'être au Tour de Belgique.

Les courses à étapes en Wallonie sont vraiment ton terrain de jeu.
J'arrive aussi à tirer mon épingle du jeu sur d'autres terrains. Mais je dois reconnaître que le Triptyque Ardennais ou le Tour de Liège sont des épreuves qui me conviennent particulièrement bien. Même si j'habite de l'autre côté de la Belgique, j'ai appris à découvrir ces routes en suivant Klaas De Gruyter. Je faisais partie de son club de supporters quand j'étais petit. Nous passions des journées entières sur le parcours des courses wallonnes avec mes parents. Cela me donne maintenant une bonne connaissance de ces routes.