Thibault Guernalec : « Je savais que j'allais l'avoir »

Crédit photo Julie Desanlis / DirectVelo

Crédit photo Julie Desanlis / DirectVelo

Thibault Guernalec (Team Pays de Dinan) a remporté, ce dimanche, la quatrième édition du Grand Prix Volvic-Feytiat, théâtre de la sixième et dernière manche de la Coupe de France DN2. Après 185 kilomètres de course entre Chanat-la-Mouteyre (Puy-de-Dôme) et Feytiat (Haute-Vienne), il a devancé Camille Chancrin (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme) et Samuel Plouhinec (Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys).
Thibault Guernalec décroche ainsi son septième succès de la saison. Le coureur de 20 ans a raconté sa course auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Tout s'est joué dans les derniers mètres !
Thibault Guernalec : Il fallait que je patiente. Le fait d'avoir Alan (Riou) devant pendant toute la course nous a permis de gérer notre course. Quand c'est ressorti dans le final, je n'ai pas collaboré car je voulais laisser la chance à Alan de jouer la gagne. Quand on est rentré sur la tête de course dans le dernier grimpeur, j'y suis allé. Il restait 1,5 kilomètre. Il y avait encore Victor Lafay devant mais je n'ai pas tout donné d'un coup pour rentrer car j'avais Samuel Plouhinec dans la roue et je sentais qu'il marchait fort. Camille Chancrin pouvait lui aussi nous avoir au sprint alors il fallait que je reste prudent.

« CELUI QUI ME FAISAIT LE PLUS PEUR ETAIT CAMILLE CHANCRIN »

Tu as tout de même pris l'initiative de lancer le sprint !
Il restait 300m. J'ai lancé fort et j'ai vite senti que ça allait être compliqué pour les autres de me remonter et finalement j'ai pu gagner. C'est toujours plaisant. Je savais que l'on avait de bonnes chances de rentrer pendant toute la course. Il y avait ce groupe de cinq devant mais sur 185 kilomètres, ça leur faisait quand même long.

Tu as dû attendre les 50 derniers mètres pour déborder Victor Lafay...
Mais celui qui me faisait le plus peur était Camille Chancrin. En voyant Victor un peu planté aux 100m, je savais que j'allais l'avoir. Il fallait surtout faire attention à ce que personne ne me remonte.

« ON AURAIT PU FAIRE ENCORE MIEUX »

C'est une victoire qui compte pour toi ?
Cette année, j'avais pour but de gagner au moins une fois une course par étapes en Elite et au moins une course d'un jour également. J'ai réussi à remplir tous mes objectifs sauf le Championnat de France contre-la-montre Espoirs, sur lequel je passe à côté du titre pour trois secondes mais c'est comme ça. Je reviendrai. En tout cas, cette victoire fait du bien et me donne de la confiance avant d'enchaîner avec des courses sous le maillot de Fortuneo-Oscaro. Je ne savais pas trop où j'en étais après le Tour de l'Avenir. Je me suis senti fatigué toute la semaine et même ce matin, j'avais eu du mal à émerger. Hier (samedi), j'ai senti que j'avais quand même de bonnes jambes à l'entraînement mais c'est le coeur qui avait du mal à monter. 

Quel bilan faut-il tirer de cette épreuve pour le collectif du Team Pays de Dinan ?
On aurait pu faire encore mieux si Alan (Riou) n'était pas tombé dans le final alors qu'il était toujours devant. On aurait pu mettre deux gars dans les 10. Je suis vraiment triste pour lui que ça se termine comme ça.
 

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