Victoire Berteau : « J’avais la rage »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo.com

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Certains appellent cela la loi des séries. Quatre mois après sa fracture du coude en avril 2017, Victoire Berteau aborde avec des ambitions de victoires les Championnats de France de l'Avenir de Saint-Amand-Montrond (Cher) (lire ici). La suite n’est qu’une succession de galères : "Je chute 5 kilomètres après le départ du contre-la-montre", nous explique la Championne de France Cadettes 2016 qui finit quand même le chrono à la 8e place  . "Après l’arrivée, on me diagnostique une luxation qui nécessite une semaine de repos. Je n’ai donc pas fait la course en ligne. Je ne voulais pas prendre de risque en vue des championnats du Monde sur piste  au mois d'août", poursuit la Junior 1.

« IL FALLAIT QUE JE REMONTE SUR UN VÉLO »

Mais la sociétaire du VC Laon joue de malchance. "Au Championnat de France sur piste, deux filles s'accrochent derrière moi dans le sprint final du scratch. Elles basculent sur moi et me font tomber…", se remémore Victoire Berteau. Les ambitions pour le championnats du Monde la semaine suivante s’envolent au verdict des médecins : "fracture de la clavicule" déplore t-elle.

Sur le moment, c’en est trop : "Quand je suis tombée au scratch, je me suis dit « j’arrête »", concède t-elle. Mais il aura fallu moins d’une semaine pour renverser la vapeur : "Je suis allée voir les Championnats du Monde sur piste et là, j’avais la rage. Il fallait que je remonte sur un vélo et que je reprenne là où j’en étais restée", nous relate-t-elle.

C’est donc avec la ferme intention de "finir la saison avec en vue le chrono des Herbiers mi-octobre" que la Picarde reprend le vélo début septembre. Mais décidement, ce n’est pas la bonne année : "après avoir pensé qu’il était inutile de m’opérer, les médecins m'ont dit deux semaines après ma reprise que c’était finalement nécessaire. J’ai donc de nouveau arrêté mi-septembre", raconte la cycliste de 17 ans.

ENTRAÎNEMENTS SUR LA ROUTE, COURSES SUR LA PISTE

Quelques semaines après son opération qui s’est parfaitement déroulée, Victoire Berteau tourne donc la page de cette saison 2017 dont elle veut retenir les aspects positifs : "ça m’a aidé mentalement, j’ai appris à ne rien lâcher… Après ma chute à Hyères, j’ai vu tout s’envoler dont les Championnats du Monde sur piste. Je me disais « tous ces entrainements pour rien… », c’était dur à accepter. Mais au final, ce n’est pas pour rien. Ça paiera un jour. J'ai appris à me faire mal à l'entraînement", souligne-t-elle.

Le chapitre 2017 est donc fermé pour Victoire Berteau, qui entame son hiver sans avoir "encore à faire de choix entre la route et la piste". En concertation avec ses entraîneurs, la pensionnaire du Pôle de Bourges va mélanger intensité et endurance. "Nous avons décidé que j'allais courir beaucoup plus sur piste et m'entraîner plus sur route". Après une reprise de la compétition le week-end dernier à Roubaix (samedi) et Bourges (dimanche), Victoire Berteau va enchainer les compétitions et les stages. "J’ai à mon programme les 4 Jours de Genève  cette semaine, une course et un stage au Portugal mi-décembre avec l’Equipe de France puis la compétition « The Next Génération » à Apeldoorn aux Pays-Bas", énumère t-elle.

Qu'attend-elle, alors pour 2018 ? "Ne me rien me casser, ce serait déjà pas mal…", ironise avec humour Victoire Berteau qui reprend vite son sérieux à l’évocation de son premier objectif route : le Gand-Wevelgem fin mars en Coupe des Nations Juniors. On ne lâche rien…

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