Le Tour de Liège se refuse à Gianni Marchand

Crédit photo Edith Lebleu

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Gianni Marchand était sans doute le plus fort de cette 57e édition du Tour de Liège. Pourtant, le coureur de Cibel-Cebon devra se contenter de la quatrième place finale derrière son coéquipier Michiel Dieleman (voir le classement). "Je suis content pour Michiel, il le mérite mais personnellement, je suis déçu", déclare-t-il à DirectVelo. Le coureur de Flandre Occidentale peut se consoler avec la place de leader du Challenge IRC-DirectVelo Belgique. L'occasion pour DirectVelo de faire le point avec lui.

DirectVelo: Que t'a-t-il manqué pour gagner ce Tour de Liège?
Gianni Marchand: Les 17 secondes que je perds lors de la première étape. Thijs Aerts a roulé dans ma roue arrière dans la dernière ligne droite. J'ai non seulement perdu l'étape mais également le Tour de Liège par la même occasion. Je savais déjà que je regretterai ces secondes. Cela s'est avéré exact.

Tu étais en principe le meilleur quand la route s'élève. Ce n'était pas possible de faire la différence tout seul?
J'étais sans doute le plus fort mais Nicolas Cleppe ne me lâchait pas d'un mètre. Michiel Dieleman m'a dit qu'il ne se sentait pas super bien et que je pouvais essayer de me débarasser de Nicolas Cleppe. Dans le Thier des Forges, j'ai accéléré mais les Telenet a tout ramené à ce moment-là. Dans la Roche aux Faucons, j'ai de nouveau essayé mais un groupe avec Cédric Raymackers et Nicolas Cleppe est rentré dans le faux-plat montant. Ensuite, j'ai ralenti pour permettre le retour de Michiel Dieleman. Dans la descente de la Roche aux Faucons, le trio Vermeersch, Venner et Cools a pu se détacher sans jamais être rejoint. Ils n'étaient pas dangereux pour le général de toute façon. Le plus important, c'est que le jaune reste dans l'équipe. 

On te sent déçu quand même...
Oui, cela fait trois ans de suite que je passe à côté de la victoire finale. C'est frustrant. Ce n'est pas comme si le Tour de Liège allait changer quelque chose à ma saison déjà réussie. Mais quand tu participes à une course et que tu n'es pas loin de la remporter, c'est toujours décevant de la perdre.
C'est la mentalité du sportif de haut niveau. Comme je l'ai dit, je suis ravi pour Michiel Dieleman. Il avait beaucoup travaillé pour moi lors de mon succès sur la Flèche du Sud. C'est une manière pour moi de lui rendre la pareille.

« J'AIMERAIS ÊTRE AU TOUR DE WALLONIE »

Cela fait plusieurs années que Cibel-Cebon dispute le Tour de Liège. Est-ce que cela te plait toujours?
C'est une belle épreuve, mais c'est vrai que j'accorde la priorité aux courses UCI. D'ailleurs, le Tour de Liège servait de préparation au Kreizh Breizh Elite (2.2) la semaine prochaine. En réalité, je préfèrerais courir le Tour de Wallonie. C'est une magnifique course de cinq jours qui me correspondrait à merveille. Malheureusement, il y a peu d'équipes Continental au départ. J'espère qu'un jour on pourra y être.

Te sens-tu prêt pour un passage en Continental Pro?
Absolument. Je pense que je ne ferai pas tâche dans la deuxième division du vélo. Je passe mieux les bosses que certains qui évoluent à ce niveau. Je pense que mes résultats des deux dernières années illustrent ma régularité et le niveau que j'atteins.  J'ai explosé sur le tard. Je n'ai commencé le vélo qu'à partir des Juniors. J'ai également perdu un an à cause d'une fracture de la hanche. Ce n'est que ces trois dernières saisons que je me suis fait un nom.

Cette deuxième place au général te permet de prendre la tête du Challenge IRC-DirectVelo Belgique.
C'est un petit plus. J'ai vu que j'avais dépassé Roy Jans au soir de la deuxième étape. Je vais encore prendre plus d'avance grâce à ma deuxième place finale. C'est bien. Nous en rions entre nous. Je pense que Roy Jans reste le favori car il peut marquer beaucoup de points sur les courses 1.1 au sprint. Si je veux remporter le Challenge, il faudra marquer un beau paquet d'unités dans des épreuves comme le Grand Prix Jef Scherens, la Druivenkoers ou le GP de Wallonie.

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