Thomas Deruette : « Je m'endors un peu sur une course UCI »

Crédit photo Fabian Deruette

Crédit photo Fabian Deruette

Il fallait se méfier de Thomas Deruette la semaine dernière à l'Arden Challenge ! Le coureur arlonais l'avait coché d'une croix rouge dans son calendrier. Cette épreuve lui convient de par son parcours, et lui tient fort à coeur : "C'est une des rares organisations en Province du Luxembourg. Je n'ai pas beaucoup d'opportunités de rouler à domicile, alors je voulais me faire plaisir", déclare-t-il à DirectVelo.

"Je visais le classement final, mais je me suis fait piéger le troisième jour où c'est arrivé en sprint massif. Alors, j'ai eu davantage de liberté pour aller glaner un succès le lendemain, chez moi, à Rouvroy" explique-t-il. Levant les bras pour la deuxième fois cette saison. "Je connaissais beaucoup de monde, j'ai vu des personnes qui m'ont aidé d'une manière ou d'une autre pendant ma carrière, ça m'a fait du bien", continue Thomas Deruette.

UNE EPREUVE ATYPIQUE

Rappelons le schéma de l'Arden Challenge : une succession de cinq courses d'un jour, toutes organisées par le Cyclo Club de Libramont-Chevigny, avec un classement général aux points. Le vainqueur final est celui qui compte le moins de points. "La course est plus ouverte, assez nerveuse et emprunte des tronçons difficiles. Je suis plus avantagé sur ce type d'épreuve. Dans une compétition UCI, au contraire, il y a un scénario traditionnel, et je m'y endors un petit peu !"
Le garçon préfère largement être acteur de la course : "Je veux toujours être attentif, j'aime quand la décision ne vient pas à un moment prédéfini. Cela me rend plus fort car je peux tenir un gros rythme très longtemps."

RETOUR AU BERCAIL CHEZ DIFFERDANGE 

Thomas Deruette, avant de passer chez Wallonie-Bruxelles, avait transité par la structure luxembourgeoise de Differdange. Le  voilà de retour à la maison. "C'était la meilleure proposition que j'avais en fin de saison dernière. Ce n'est pas évident de trouver une équipe !". De plus, la proximité géographique du siège de l'équipe Differdange-GeBa constitue un avantage non-négligeable. "J'habite à quelques kilomètres du Grand-Duché, c'est par conséquent plus facile pour les déplacements. De plus, le programme de courses est vaste et intéressant avec des courses importantes pour moi, telles que la Flèche du Sud ou le Tour du Luxembourg".

Après deux ans au niveau supérieur, Thomas Deruette n'éprouve pas de regret. Il aime sa situation : "Le milieu pro, c'est très bien mais il y a aussi beaucoup de prises de tête. Quand on n'est pas au top, on se trouve dans une spirale négative. Pour être acteur des classiques WorldTour, il faut les enchaîner. Mon programme de courses ne me permettait pas d'être en pleine forme lors de ces rendez-vous", détaille celui qui est aussi passé par la formation satellite de Wallonie-Bruxelles, à l'époque de Color Code.

UN MANAGEMENT RENOUVELE 

De retour trois ans plus tard, l'équipe Differdange a donc bien changé. D'abord avec l'arrivée d'un nouveau co-sponsor, GeBa, et aussi avec un changement au niveau de la direction. "Gilles (Kockelmann, le nouveau manager) fait de son mieux. Ce n'est pas évident de débuter, mais il gère très bien ce poste. Je pense qu'on a un bon groupe. Les courses à étapes vont nous apprendre à travailler plus ensemble."

Le grand objectif du coureur gaumais est donc le Skoda Tour de Luxembourg, où il voudra aller chercher un maximum de points pour endosser le maillot du meilleur grimpeur. Un programme composé essentiellement de courses d'un jour le conduiront d'abord à la Flèche du Sud, qu'il devrait disputer juste avant ''l'épreuve de l'année'' pour son équipe. "Réussir mon objectif personnel sera compliqué à réaliser, mais je suis certain que c'est dans mes cordes", conclut celui qui arrêtera peut-être sa carrière en fin de saison.

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