En 1984, LOOK débarque dans le monde du cyclisme sur la pointe des pédales. 35 ans plus tard, la marque est devenue une référence dans le monde des cadres carbone et même des roues depuis son association avec CORIMA, une autre marque française. A elles deux, elles comptent 18 médailles d'or aux Jeux Olympiques depuis 1992.  En dix articles, DirectVelo revient sur l'histoire de l'entreprise de Nevers qui a des idées et de la suite dans les idées au point d'être le plus ancien partenaire technique d'une fédération olympique.

Après Melvin Landerneau (lire ici), les autres coureurs de l'équipe de France découvrent le nouveau vélo de Look, le T20, conçu pour les Jeux de Tokyo. Tous sont unanimes, les progrès de la nouvelle machine se ressentent immédiatement. "J'ai beaucoup aimé. Il est plus réactif que l'ancien", affirme Sébastien Vigier. "On a la chance de l'avoir entre nos mains", se félicite Mathilde Gros.

« UN VÉLO QUI RÉPOND A NOS RECOMMANDATIONS »

Quentin Lafargue, le finisseur du trio de la vitesse par équipes, relaie les propos de Grégory Baugé, "c'est un vélo qu'on attendait depuis très longtemps". Le Champion du Monde du kilomètre poursuit, "On est très heureux et très fier d'avoir un vélo qui répond à toutes nos recommandations. Look a fait un très gros travail".

Alors qu'est-ce qui rend les premiers intéressés si heureux avec leur nouveau jouet ? "Je ne sais pas si ça vient de la rigidité ou du poids, mais c'est vraiment très agréable", dit Sébastien Vigier. "La légèreté est impressionnante", ajoute Mathilde Gros, épatée. "Dans les épreuves de départ arrêté, le poids est un facteur important tout comme la plus grande rigidité de l'arrière", détaille Quentin Lafargue. Par rapport au R96, le vélo de Tokyo est 800 grammes plus léger. Le triangle arrière est 12,5% plus rigide et la boîte de pédalier, 25 % de plus.

« T'AS INTÉRÊT D'ÊTRE EN FORME POUR PÉDALER AVEC »

L'autre nouveauté est l'allongement du cadre qui améliore l'aérodynamisme du couple coureur-vélo. "C'était très important de l'allonger. Pour nous habituer à la longueur, nous avions déjà eu le R96 Evo qui était déjà plus long", indique le spécialiste du kilomètre. Christophe Saintagne, chargé de la logistique à la DTN et pionnier du partenariat de la FFC avec LOOK, mesure la difficulté technique de cet allongement et l'équation résolue les équipes de la marque de Nevers. "Le défi c'était de l'allonger sans perdre la rigidité. Plus le cadre est long, plus le pédalier va être souple. C'est un compromis. Il ne faut pas que l'arrière soit rigide et l'avant souple. Ou l'inverse. Si on rigidifie l'ensemble, il faut que ce soit cohérent, sans alourdir le vélo, qu'il reste dynamique". La trainée aérodynamique est réduite de 11 %

Dynamique, il l'est mais il faut des jambes pour le faire vivre. Le cadre en fibres de carbone n'est pas fait pour des pattes de laines qui ont du mal à tricoter. "C'est un vélo qui ne fait pas de cadeaux. T'as intérêt d'être en forme pour pédaler avec", avertit Quentin Lafargue.

Rigidité, légèreté, aérodynamisme, certes, mais un vélo ce n'est pas que des chiffres, c'est aussi un bel objet. Mathilde Gros est aussi séduite par le coup d'oeil de ce nouveau bijou en carbone. "C'est un vélo magnifique, il est très très beau".

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