Tour de l’Avenir : « C’est la dép... »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Les valises à peine posées, Théo Nonnez a appris l’annulation du Tour de l’Avenir (lire ici). Le coureur de la Groupama-FDJ arrivait d’une semaine de stage en Maurienne avec l'Équipe de France. “Je venais à peine de m'asseoir dans mon canapé, et là, tu apprends que la course que tu viens de repérer est annulée. Ça fait mal, reconnaît-il auprès de DirectVelo. Pour être honnête, c’est la dép…”. La même expression revient dans la bouche de Jocelyn Guillot. “Ça fout les boules”, ajoute le Savoyard qui aurait dû défendre les couleurs de l’Auvergne-Rhône-Alpes.

Les deux coureurs sont tombés de haut en apprenant la nouvelle. “J’ai cru que c’était une blague, souffle Théo Nonnez. C’est l'incompréhension qui domine. Je suis dans le mal”. Malgré le contexte, Jocelyn Guillot n’imaginait pas cette issue pour le « Tour de France des Espoirs ». “C’est bizarre car malgré le contexte, je ne m’y attendais pas du tout. Je suis vraiment surpris car des choses ont été mises en place. On doit faire les tests PCR etc. Il a fallu faire des choses et la course est annulée…”.

« JE VOULAIS PRENDRE UNE REVANCHE »

Pour des raisons différentes, ils avaient misé très gros sur ce rendez-vous. Il y a un an, l’ancien Champion de France Juniors, fatigué, avait dû faire une croix sur le stage de préparation. Et donc sur le Tour de l’Avenir. “Je pensais donc à cette course depuis plus d’un an. Je ne me suis préparé que pour ça ces derniers mois, indique le Francilien. Il y a d’autres courses mais c’est pour celle-là que j’avais fait tous ces efforts. Je voulais prendre une revanche. C’était le fil rouge de ma préparation. C’était le plus gros objectif…”. 

Présent l’an passé avec le comité AURA, Jocelyn Guillot abordait l’épreuve dans un tout autre état d’esprit. “L’an passé, je bossais 35h en intérim encore une semaine avant la course… Cette année, il y avait vraiment moyen d’avoir de belles opportunités. Je misais toute ma saison sur ce rendez-vous même si j’y allais sans pression. J’ai fait un stage de dix jours à Valloire (Savoie). Je me sentais prêt pour jouer un truc au général”.  Bien que Savoyard, il avait même fait une croix sur le Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2) pour tout miser sur le Tour de l’Avenir pour sa… dernière année Espoirs. 

« JE PENSE QU’ON VA ÊTRE ENCORE EMBÊTÉ »

Comment rebondir après une telle claque ? “Il n’y a rien à dire aux coureurs, regrette Jean-Michel Bourgouin, qui avait mis en place une sélection Région Sud PACA. C’est décevant pour les gamins même s’ils étaient lucides sur la situation. Ils ont fait beaucoup d’efforts… Les mesures sont exagérées. Tous les organisateurs n’ont pas les mêmes budgets. L’UCI se protège… On durcit les conditions sans savoir ce qu’il se passe derrière. C’est n’importe quoi mais ce n’est pas grave, le cycliste amateur peut crever… On va de désillusions en désillusions”. 

Malgré une immense déception, Théo Nonnez “essaie de rester concentré” pour la suite. “Tout peut être annulé, dit-il. Je discute depuis tout à l’heure avec mes proches. Je dois disputer dès mercredi le Tour de Savoie Mont-Blanc… si ça a lieu. J’ose espérer qu’on aura des courses. On commence à mettre le reste du programme en cause”. Jacques Lebreton, qui devait disputer l’épreuve avec l'Équipe de France Espoirs, voit déjà plus loin. “Je pensais que malgré les cas qui apparaissent de nouveau, on serait tranquille jusqu’en septembre. Malheureusement, je me suis trompé. J'espère juste que l’an prochain, on sera tranquille, mais vu comme c’est parti, je pense qu’on va être encore embêté pour rester poli…”.

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