Adrien Guillonnet : « Pas sûr que ça vaille le coup »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Comme en février dernier, Adrien Guillonnet joue à nouveau une grande partie de sa saison lors des courses montagneuses de la reprise. Entre la Route d’Occitanie et le Tour de l’Ain, le coureur de Saint-Michel-Auber 93 trouve un terrain à sa convenance, avant une fin de saison qui semble  beaucoup plus aléatoire pour ses qualités, et surtout beaucoup plus floue en raison de l’actuelle crise sanitaire. DirectVelo fait le point avec le coureur de 26 ans avant l’étape du Grand Colombier.

DirectVelo : Comment s’est déroulée la 2e étape du Tour de l’Ain pour toi ?
Adrien Guillonnet : C’était compliqué. Je pense que je n’ai pas trop aimé la chaleur. Je n’étais pas trop à mon niveau dans le final, par rapport à ce que je peux faire. J’étais au maximum de mes capacités du jour… Mais bon, quand on voit le nom des coureurs dans mon groupe à l’arrivée, ils n’étaient pas à leur niveau non plus. Je pense à Dan Martin, à Chris Froome etc (voir les classements). C’est une reprise pour tout le monde. Ce n’est pas simple, et vu l’adversité, dès que tu es moins bien.. Tu finis loin.

« À LA PÉDALE, JE NE PEUX PAS RIVALISER AVEC LES MEILLEURS MONDIAUX »

Peux-tu espérer avoir de meilleures sensations lors de cette ultime étape ?
Je ne sais pas (rires). La chaleur a quand même joué dans les deux derniers cols aujourd’hui (samedi). J’ai descendu des litres et des litres d’eau. Je sentais que j’étais vraiment limité. Je mets ça sur le compte de la chaleur mais de toute façon, ce sera pareil demain (dimanche). Je ne suis pas forcément le plus confiant à ce stade mais on ne sait jamais ce qu’il peut se passer. Ça ira peut-être mieux. C’est difficile d’anticiper.

T’imagines-tu anticiper en prenant une échappée ?
Aujourd’hui (samedi) déjà, on envisageait de se glisser dans l’échappée si une opportunité se présentait. Et à la pédale, je ne peux pas rivaliser avec les meilleurs mondiaux. Autant essayer de faire autre chose et de s’illustrer. Mais je n’ai pas pu aller devant et vu mes sensations, ce n’était peut-être pas plus mal (sourire). Sur cette dernière étape, il y aura beaucoup de kilomètres de plat avant d’attaquer les cols, et beaucoup vont vouloir aller devant. Je ne pense pas que l’échappée se dessine rapidement. Je ne suis pas sûr que ça vaille le coup de se glisser dans un coup et de dépenser 10.000 cartouches à essayer d’y aller car ça peut batailler pendant une heure… Si c’est pour se mettre en surchauffe direct, ce n’est pas la peine.

« J'ÉTAIS À PEU PRÈS À MA PLACE »

Quel bilan tirais-tu de ta Route d’Occitanie ?
J’étais plutôt satisfait, je pense que l’équipe aussi. Là, pour le coup, j’ai évolué à peu près à mon niveau, même si je n’avais pas de bonnes sensations musculaires sur l’étape reine, mais j’avais quand même répondu présent. J’étais à peu près à ma place, avec un très haut niveau mondial. 22e du général, c’est anecdotique, mais en le mettant en perspective… C’était une belle expérience.

Sur le papier, l’Occitanie et l’Ain étaient tes deux gros rendez-vous de cette seconde partie de saison. Qu’as-tu prévu pour la fin de saison ?
J’irai au Tour du Limousin, qui peut me convenir car c’est usant même s’il n’y a pas de cols, avec une adversité moins grande que sur ces deux premières courses. Il y aura ensuite le Championnat de France, bien sûr, puis on sera vite en fin de saison. Il ne restera plus beaucoup de courses pour nous car elles commencent à s’annuler les unes après les autres en septembre. Je me demande même si la saison continuera après le Tour de France… De toute façon, j’ai du mal à me projeter en ce moment. Je vis au jour le jour.

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