Arnaud De Lie, 1er, 2e puis... 3e

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Arnaud De Lie est passé par toutes les émotions ce vendredi à Plouay (Morbihan). La ligne à peine franchie, un membre de l’organisation du Championnat d’Europe lui annonce sa victoire. Mais le Juniors a en réalité été devancé d’un rien par Kasper Andersen (Danemark) et Pavel Bittner (République tchèque) -voir classement-. Le Wallon, futur coureur de Lotto-Soudal Development Team, revient sur sa course avec DirectVelo.

DirectVelo : A l'arrivée, il t'a été annoncé que tu avais gagné...
Arnaud De Lie : Je pensais avoir gagné. J’ai démarré mon sprint de loin mais je revenais très fort sur les premiers… Comme je suis arrivé lancé, j'espérais avoir gagné sur la ligne. Mais je n’étais pas sûr du tout du résultat. On m’a annoncé vainqueur. J’étais alors euphorique. Puis deux-trois minutes après, on me dit que le Danois a gagné, puis que le Tchèque est 2e… Je suis remonté mais pas assez pour m’imposer.

« JAMAIS EU DES JAMBES COMME CELLES-LA »

Quel sentiment domine ?
Je ne sais pas quoi penser. Je n’ai jamais eu des jambes comme celles-là. Dans les bosses, je suivais les meilleurs. C’est de ma faute. Je n’avais qu'à mieux être placé… J’étais positionné trop loin pour espérer gagner. Je suis arrivé un peu comme Van der Poel mercredi mais lui n’a pas eu de médaille...

Comment imaginais-tu ta course avant le départ ?
Au briefing, Carlo Bomans m’avait demandé de suivre les coups. C’est ce que j’ai fait. Au fil des kilomètres, je voyais bien que je pouvais faire mieux que simplement suivre les attaques. J’arrivais à accompagner les meilleurs quand ils attaquaient. Je pensais que ça allait sortir, notamment avec Brenner (Allemagne), l’Espagnol (Juan Ayuso Pesquera) et le Danois (Kasper Andersen) qui était vraiment fort. Ils attaquaient dans chaque bosse. Je me disais à chaque fois que ça allait partir mais ça n’est jamais sorti. J’ai compris que ça allait se jouer au sprint massif. J’ai essayé de me placer au mieux mais je ne fais que 3e…

« SI LE MONDIAL EST À IMOLA... »

Les conditions climatiques ont été difficiles…
Il faut courir devant sur ce type de course, c’est ce que j’ai fait… On ne voit alors pas qu’il y a le déluge. Je suis resté bien placé, dans les 10-15 premiers, une grande partie de l’après-midi. Je n’ai pas subi la course.

C’est une saison particulière pour les Juniors…
J’avais beaucoup d’ambitions pour cette deuxième année Juniors. Puis mi-mars, on a compris qu’on n’allait plus avoir de courses. Tu te dis alors que tu t’es préparé pour rien, mais j’ai toujours gardé espoir. Je suis resté en contact avec Carlo Bomans. Quand on a su que le Championnat d’Europe allait se disputer à Plouay, je me suis bien préparé pour ce rendez-vous. J’espère qu’on aura un Championnat du Monde mais il ne faut pas que ce soit de la montagne… Si c’est Imola, ça pourrait convenir à ma pointe de vitesse. Mais il faudrait que je sois mieux placé qu’aujourd’hui (sourires).


Crédit vidéo : Cédric Congourdeau

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