Giro Espoirs : Lotto-Soudal perd deux de ses trois leaders

Crédit photo Giro d'Italia U23

Crédit photo Giro d'Italia U23

Alors que le coureur de Lotto-Soudal, Caleb Ewan, remportait la troisième étape du Tour de France pour le compte de la Lotto-Soudal (voir classements), l'équipe Espoirs engagée sur le Tour d'Italie a passé une très mauvaise journée. Si le résultat du jour est bon, grâce à Henri Vandenabeele 5e, et Arne Marit 8e (voir classements), les abandons de Maxim Van Gils et Viktor Verschaeve sur chute font mal. "C'est une immense déception. On perd deux gars capables de faire Top 10 au général", déclare le directeur sportif Carl Roes à DirectVelo.

Une chute qui est intervenue durant la première partie d'étape. Les coureurs ont quitté Riccione pour emprunter des routes vallonnées sous la pluie. L'allure était très élevée et un motard, en voulant doubler le peloton, a perdu le contrôle de son véhicule et a fait tomber une partie de celui-ci. Le directeur sportif ne comprend pas pourquoi la course n'a pas été neutralisée. "Hier (dimanche), on arrête deux fois l'épreuve. Et pourquoi pas aujourd'hui (lundi)?  Il y avait quand même pas mal de coureurs à terre. De plus, on allait sortir de cette zone tortueuse pour rejoindre des routes plus larges et plates jusqu'à Forli. Cela aurait laissé le temps à tout le monde de reprendre ses esprits." Au contraire, car cela a incité d'autres équipes à embrayer. Une trentaine d'hommes ont pris la poudre d'escampette. Harry Sweeny s'est mis alors en tête du peloton pour rattraper ce groupe. "Quand il a pris les commandes, l'allure a encore augmenté. On est passé de 52 à 56 km/h. Ce gars est une vraie bête à rouler. Il est impressionnant. Il a fait descendre l'écart de 44 à 17 secondes à lui tout seul. Ensuite, d'autres équipes sont venues prêter main forte."

POURQUOI PAS LE MAILLOT ROSE PLUS TARD ?

Au kilomètre 100, le peloton entame une nouvelle portion de montagnes russes pendant 25 kilomètres. Cinq hommes sortent dont Henri Vandenabeele. Ils réussissent à aller au bout, non sans mal. "Henri a dû s'accrocher dans les montées. Ce n'est pas son point fort. Il préfère les longues ascensions. De plus, il avait des problèmes avec son dérailleur et nous n'avions pas la possibilité de remonter pour lui donner un autre vélo. Il a fait comme il a pu mais il s'est bien débrouillé." Ces cinq hommes ont conservé 26 secondes d'avance sur le groupe maillot rose d'Alejandro Ropero, mettant le Belge en position de leader virtuel car il n'était qu'à quatre secondes de l'Espagnol au matin. Mais Luca Colnaghi vainqueur de sa deuxième étape empoche les 10 secondes de bonification qui s'ajoutent aux deux secondes glanées à l'InterGiro. Le coureur de la Zalf Euromobil n'était qu'à onze secondes du coureur de Lotto-Soudal. Il endosse donc le maillot rose. Voilà donc Henri Vandenabeele à une seconde du nouveau maillot rose. Une déception ? "Absolument pas. Qu'est-ce qu'on aurait fait à 3 pour le garder ? Il aurait été attaqué dans tous les sens. C'était le meilleur moyen pour perdre encore plus de temps."

Carl Roes espère le voir endosser la tunique rose plus tard. "Il a un peu d'avance sur ses rivaux. Les Colombiens sont largués pour le moment. Le premier, Pena, est déjà à 8'20". Le meilleur scénario serait de le prendre le dernier jour. Après si cela se fait ce mardi, sur la première étape de montagne, ce sera un moment unique dans sa carrière".

Les trois rescapés, Arne Marit, Harry Sweeny, et Henri Vandenabeele vont devoir plus que jamais se serrer les coudes pour conclure ce Tour d'Italie Espoirs. Toutefois, ils ont maintenant une motivation supplémentaire : rouler pour leurs copains, Maxim Van Gils et Viktor Verschaeve, qui étaient déjà dans l'avion ce lundi soir pour rentrer en Belgique. 

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Portrait de Maxim VAN GILS
Portrait de Henri VANDENABEELE
Portrait de Viktor VERSCHAEVE