Sans Tom Pidcock, Thomas Gloag sort de l’ombre

Crédit photo Vincent Rollin - DirectVelo

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L’absence de Tom Pidcock a rebattu les cartes. Le Britannique aurait dû être le grand favori de la Ronde de l’Isard (2.2U) et forcément, le leader indéboulonnable de l’équipe Trinity Road Cycling. Mais il n’a finalement pas fait le déplacement dans les Pyrénées. De quoi donner les rênes à Thomas Gloag ? “Je suis Espoir 1 alors je ne sais pas si je peux m’auto-proclamer leader de l’équipe”, confie le coureur de 19 ans interrogé par DirectVelo. Il assure être à l’écoute de ses coéquipiers Ben Healy ou Jacques Sauvagnargues, bien plus expérimentés.

Après deux journées, il occupe la 12e place du classement général, à 2’28’’ de Sylvain Moniquet (voir classements). “Je suis bien placé au général, mais de là à prendre les rênes de l’équipe… Je ne suis pas certain d’y être préparé. Il me reste encore beaucoup à apprendre”, estime-t-il. Le retrouver à l’avant n’est pas une surprise. Son nom pouvait être placé avant l’épreuve sur la liste des outsiders. “Je suis arrivé ici après un bon Giro (14e)”, apprécie le coureur qui a été d’un précieux soutien pour Tom Pidcock, vainqueur de la version Espoirs du Tour d’Italie. Dans la foulée, il a participé au Tour de la Province de Valence où il a pris la 26e place du général. “Autant dire que ça me faisait un bon bloc de compétitions alors je ne savais pas vraiment quoi espérer à l’Isard, reconnaît-il. Je ne suis pas arrivé ici avec un objectif précis de résultat en tête. Évidemment, j’ai toujours l’envie d’être devant et pour l’instant, je suis content de la façon dont ça se passe”.

« ESPÉRER QUE MES JAMBES NE ME LÂCHENT PAS »

Si tout reste possible pour lui au général, sa course a pourtant bien mal débuté. Jeudi, il est tombé lourdement sur le côté droit après seulement une dizaine de kilomètres. “Mais c’était une belle étape et j’ose espérer que ça ne va pas trop me porter préjudice dans les prochains jours. Ben Healy a fait une superbe course pour l’équipe et il est allé chercher la deuxième place, on ne pouvait rien demander de plus”, estime le 3e de Sint-Martinusprijs Kontich (MJ 2.1) et 8e de Kuurne-Bruxelles-Kuurne en 2019.

Ce vendredi matin, ce fut à son tour de rentrer en action. “C’était dur ! J’ai trouvé qu’il était assez simple de suivre les roues dans la première ascension (le Port de Balès) jusque dans les cinq derniers kilomètres de montée puis à ce moment-là, c’est devenu vraiment pentu. Il ne restait plus qu’une vingtaine de mecs devant. Puis dans la dernière montée, c’était encore une fois très dur. Je n’avais plus de quoi en remettre encore un peu dans les derniers hectomètres et j’ai perdu un peu de temps”, regrette le coureur classé 7e à l’Hospice de France. Il espère être mieux sur les deux prochaines étapes. “Cette course est super dure alors il faut espérer que mes jambes ne me lâchent pas d’ici dimanche”, sourit-il.

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