Juliette Labous : « La chance n’était pas de mon côté »

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

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Juliette Labous attendait tout autre chose de son Tour d’Italie. 11e du général et meilleure jeune de l’épreuve l’an passé, la sociétaire du Team Sunweb espérait logiquement jouer les premiers rôles lors de cette édition 2020. Mais ses envies de Top 10 se sont très rapidement envolées. “C’est un Giro compliqué pour moi. Forcément, j’attendais mieux de cette course puisque je venais avec des ambitions pour le général”, concède-t-elle auprès de DirectVelo au soir de l’avant-dernière étape. Mais alors, que s’est-il passé ? “Dès la deuxième étape, j’ai perdu beaucoup de temps sur les gravels, avec une crevaison notamment. C’était mal parti et ensuite, ça s’est confirmé. Je n’ai pas réussi à bien m’acclimater à la chaleur, notamment. Du coup, on a vite fait le switch avec l’équipe et on s’est dit qu’on allait plutôt jouer les victoires d’étapes, surtout avec Liane (Lippert). J’ai essayé de prendre des coups mais ce n’est pas facile…”.

Frustrée d’être privée de la lutte pour le classement général, Juliette Labous concède avoir dû faire des efforts pour ne pas lâcher dans la tête. “J’ai quand même essayé de rester positive tout au long de la course, même s’il y a eu des moments compliqués à gérer dans la tête. Je suis quelqu’un qui aime se fixer des objectifs précis et les atteindre. Dans ces conditions, il a été assez compliqué de me remobiliser après être passée complètement à côté pour le général. Mais j’ai essayé de ne pas trop y penser. Encore une fois, même si ça a été dur pendant deux-trois jours, j’ai voulu rester positive. De toute façon, c’était fait”. Surtout, l’athlète de 21 ans a essayé de relativiser en se disant que le parcours de cette année n’était pas idéal pour elle. “Il n’y avait pas beaucoup d’arrivées difficiles sur de longues ascensions de plus de quinze minutes”.

Lors de la huitième et avant-dernière étape, la Championne de France du contre-la-montre “espérait jouer quelque chose” et se “mesurer aux meilleures”. Histoire de quitter le Tour d’Italie sur une bonne note. “Mais j’ai été victime d’une crevaison à un kilomètre du pied de la montée finale… J’ai dû me mettre à bloc pour rentrer mais après, c’était fini. J’étais forcément déçue. La chance n’était pas de mon côté sur ce Giro, c’est comme ça”. Après l’ultime étape de ce samedi, Juliette Labous restera en Italie et rejoindra très vite Imola pour disputer les Championnats du Monde, chrono puis route. Avec une fraîcheur peut-être un tout petit peu plus importante que d’autres filles. “Sur certaines étapes, j’ai fini tranquille après avoir fait mon boulot. Forcément, dans ces cas-là, tu récupères mieux que lorsque tu es à bloc jusqu’au bout, chaque jour, pour jouer le général. Même mentalement, je n’avais plus du tout de pression ces derniers jours. C’est plus facile pour récupérer”

 

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