Juliette Labous a pu sauver son Tour d’Italie

Crédit photo Flaviano Ossola

Crédit photo Flaviano Ossola

Bien que décidée à garder un bon état d’esprit jusqu’au bout, Juliette Labous était tout de même partie pour quitter les routes du Tour d’Italie déçue et frustrée, elle qui n’a jamais été en mesure de jouer le classement général de la plus grande course par étapes du calendrier (lire ici), alors qu’elle avait terminé 11e et meilleure jeune de l’épreuve l’an passé. Mais ce samedi, à l’occasion de la neuvième et dernière étape, la Franc-comtoise a finalement trouvé une ouverture et l’opportunité de se faire plaisir. “Une grosse échappée est partie dès le premier tour, après la descente. Nous étions une dizaine, puis 25, dont trois de l’équipe”, relatait la sociétaire du Team Sunweb en début de soirée pour DirectVelo.

On comprend très vite que l’échappée ira loin. Une plus ou moins bonne nouvelle pour la formation WorldTour.
“On ne voulait pas que l’écart soit trop grand car ça allait faire perdre des places à Liane (Lippert) au général. Idéalement, on aurait aimé que cette échappée aille au bout avec 2’30” d’avance maximum, alors on a arrêté de rouler”.

« JE NE SUIS PAS DÉÇUE DU TOUT »

Le fait de ne plus rouler permet à Juliette Labous de garder des forces pour le final. En revanche, l’Allemande Liane Lippert perd toute chance d’intégrer le Top 10 du classement général final.
“La Movistar a roulé fort et l’écart est monté à quatre minutes et quelques”. Une fois certaine que l’échappée irait au bout, la Championne de France du chrono voit alors une chance en or de sauver son Tour d’Italie. Et même mieux encore : la possibilité de s’offrir un premier succès de prestige en WorldTour. “Je voulais finir le Giro sur une bonne note et c’était l’occasion parfaite”. Au pied de l’ultime ascension, l’athlète de 21 ans voit “la FDJ imposer un gros train” par l’intermédiaire de Brodie Chapman, qui joue l’équipière de luxe pour Evita Muzic (lire ici).

Cette dernière ne laisse aucune chance à sa compatriote dans les derniers hectomètres de course en répondant parfaitement à l’accélération de la Néo-zélandaise Niamh Fisher-Black (Paule Ka), après que l'Italienne Erica Magnaldi (Ceratizit-WNT) a décidé de faire le train sous la flamme rouge. Juliette Labous, pour sa part, peine à boucher le trou sur l'accélération tranchante de la puncheuse « Kiwi ». 
“Dans l’idéal, pour espérer gagner, il aurait fallu être en tête ou deuxième dans le dernier virage, mais ce n’était pas le cas. Je n’ai pas pu passer”. Qu’importe : quelques heures après l’arrivée, Juliette Labous promettait être “très satisfaite” de cette troisième place (voir classements). “Je ne suis pas déçue du tout. Je suis même clairement contente de ce podium. En plus, c’est Evita qui gagne ! C’est un beau moment qui rappelle tellement de souvenirs depuis nos batailles en Minimes-Cadettes. On a bien progressé depuis tout ce temps et nous voilà ensemble sur un podium en WorldTour. C’est top”. Et dire qu’elles n’ont encore que 21 ans. 

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