Cian Uijtdebroeks : « Voir où j'ai le plus de potentiel »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Arnaud De Lie a remporté le Challenge Morphologics DirectVelo Belgique. Le Wallon a devancé Ramses Debruyne et Cian Uijtdebroeks. Il succède à Milan Paulus au palmarès. L'occasion pour DirectVelo de revenir sur cette deuxième édition du challenge chez les moins de 19 ans avec les principaux acteurs. Retour sur la saison du meilleur Junior 1, Cian Uijtdebroecks. 

Malgré un début de saison rêvé en s’adjugeant d'emblée Kuurne-Bruxelles-Kuurne, Cian Uijtdebroeks a connu une première année malchanceuse chez les Juniors. Deuxième au Challenge MorphoLogics-DirectVelo Belgique, le coureur d’Acrog-Tormans-Balen BC n’a tout simplement rien pu faire face à un Arnaud De Lie impérial après le confinement. Il veut cependant aller de l'avant et parait satisfait de ce qu'il a montré sur le peu de courses disputées. "Je n'ai pas eu beaucoup de chance cette année mais j'ai appris que j'avais évolué dans le chrono. L'année prochaine il y a encore une saison chez les Juniors ou je peux me montrer donc je suis assez content", positive-t-il à DirectVelo.

Sur la première course de la saison, à Kuurne-Bruxelles-Kuurne, le Hannutois a directement impressionné les observateurs. Il a terminé en solitaire, comme un certain Remco Evenepoel l'avait fait deux ans auparavant. Une solide prestation alors qu'il y était pour apprendre. "C'était une course que je voulais juste faire pour l'expérience parce que je suis plutôt grimpeur mais les pavés c'est aussi important. Je n'avais pas préparé ce scénario." Souvent décrit comme un coureur de courses par étapes, il a montré, ce jour-là, sa polyvalence. "Je pense que j'ai le potentiel pour gagner des flandriennes mais on va voir où j'ai le plus de potentiel et alors je choisirai."

« DEVENIR PLUS EXPLOSIF »

Toutefois, l'arrêt des compétitions a brouillé sa progression. A l'inverse de certains coureurs comme Arnaud De Lie, le coureur de la formation Acrog-Tormans-Balen BC n'a pas réussi à revenir en pleine forme après l'interruption. "J'ai besoin des courses pour progresser et devenir plus explosif. Ce que j'ai fait pendant le confinement, ce sont plutôt des entrainements de VO2 max. Ce type de sortie me fait progresser sur le long terme mais pas pour cette année", explique-t-il.

Malade au Championnat d'Europe et en méforme, s'ajoute à cela le bouleversement du calendrier. Bon nombre de courses vallonnées ont été annulées et cela a joué en faveur d'Arnaud De Lie. "Je sais qu'il est très fort. Le Championnat de Belgique était tout plat, comme beaucoup d'autres épreuves, c'était moins bien pour moi'', explique-t-il. Son accident de la route fin septembre n'a rien arrangé. Toutefois, il a voulu disputer la Philippe Gilbert Juniors quelques jours plus tard malgré les blessures. "Je voulais absolument faire la course parce que je n'ai pas pu beaucoup courir cette année donc pour l'année prochaine c'était bien et aussi pour les courses à venir, pour faire une course de deux jours et vraiment souffrir", décrypte celui qui s'est classé 19e de l'ancienne Remouchamps-Ferrières-Remouchamps.

« D'UN COUP, JE ME VOIS PARTOUT »

Ce confinement a aussi été synonyme de buzz. Fin juillet, il est pris dans un élan médiatique à la suite de propos dithyrambiques tenus par son président, Jef Robert, le décrivant comme une « version améliorée de Remco Evenepoel ». Cependant, il ne s'attendait pas à un tel engouement. "C'était spécial, avant je n'avais jamais eu ça et d'un coup je me vois partout donc c'était spécial, une expérience". Il préfère malgré tout tempérer les propos de son président. "Je trouvais ça chouette qu'il dise cela parce que Remco est un coureur très fort. En fait pour moi c'était plutôt un compliment et pour le reste je veux progresser tranquillement à mon rythme. Ce n'est pas parce que Remco veut gagner le Giro ou le Tour, que moi, je veux faire exactement la même chose". Il estime cependant que cette médiatisation soudaine n'a pas eu que des effets positifs lors des courses. "Je vois que les autres coureurs, si j'attaque, ils réagissent beaucoup plus vite. Si je remonte dans le peloton, j'ai presque tous les coureurs dans ma roue. C’était mieux avant, j'avais plus de liberté", plaisante-t-il.

DECISION EN FIN D'ANNEE POUR 2022 ?

Pour 2021, le déjà convoité Cian Uijtdebroeks estime que Alec Segaert sera son principal adversaire au Challenge MorphoLogics DirectVelo. "Alec Segaert, c'est un coureur qui est aussi costaud et fort en chrono", analyse-t-il avec respect pour son adversaire. Sa saison 2021 devrait par ailleurs se poursuivre dans le team de Jef Robert. "Cela n'est pas encore 100% sûr parce qu'il y a des bonnes équipes étrangères qui sont intéressées", avoue-t-il. A noter que la suite de sa carrière pourrait être décidée d'ici la fin de cette année. "J'ai des contacts avec Patrick (Lefevere, NDLR), j'ai aussi des contacts avec d'autres équipes WorldTour, des équipes continentales et même avec des équipes Espoirs. J'en ai un peu partout. C'est possible que je signe d'ici la fin de cette année pour 2022", conclut-il.

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